Le libéralisme produit
et consomme de la liberté. Le principe de calcul de ce jeu
production consommation de la liberté s’appelle la sécurité. L’économie
libérale est une économie réglée. Cette perspective est validée par
l’interventionnisme étatique et elle distingue les néolibéraux des ordo
libéraux dans leur façon d’interpréter le libéralisme classique. Cependant
toute intervention se fera dans le respect strict du processus économique qui
exige une certaine cécité de la part de l’état. Etre libéral ce n’est ni être
un manchestérien ni être un planiste. Etre libéral c’est avoir la capacité
d’INVENTER un code tout en acceptant qu’il soit modulé face à la réalité. Qu’en
est-il de la couverture maladie universelle en tant que politique sociale dans
le régime libéral du PR MAKY SALL ? Répondre à cette question me
permettrait de citer quelques tares congénitales qui empêchent la matérialité de cette CMU d’une part 1. Et de vous proposer un schéma dynamique et qui semble
plus opératoire d’autre part 2.
Avant d’y arriver rappelons que la santé est un droit constitutionnel que
l’état du Sénégal est en permanence débiteur face aux citoyens. La politique
publique de santé obéissant principalement à une logique sécuritaire (cf. dans
le chapitre lll de mon livre ETHIQUE ET RESPONSABILITE MEDICALE) est une
modalité d’intervention pour permettre à l’état d’honorer ces obligations
constitutionnelles en matière de santé. La CMU en tant que visage que souhaite
prendre cette intervention avec l’avènement du président Macky, en tant que
slogan et sur le plan principiel est noble. Sur le plan matériel le piétinement
est certain (cf. : aux tares congénitales).
1)
Les
tares congénitales
Sans
trop forcer les lignes en voilà quelques :
-
En tant que politique sociale dans une
visée de consommation collective sa neutralité économique fera défaut.
-
Dans la conscience collective elle
renvoie à la gratuité ( cf à la gratuité de 0 à 5 ans)
- Si la famille est la cible, il y’à un
indéterminisme d’un seuil en dessous duquel seulement une personne devrait-être
assister. (cf. : le principe de l’impôt négatif.)
-
Manque de statistique fiable dans une
circonscription donnée (nombre de travailleurs dans la fonction publique, dans
le privé, dans « l’informel », nombre de chômeurs….)
-
L’absence de dynamique
interinstitutionnelle.
2)
Dynamique
interinstitutionnelle pour la mise en œuvre de la CMU
La décentralisation est
à l’origine des collectivités locales. En cristallisant l’ensemble des
dynamiques communautaires au tour d’une institution et en isolant une unité
d’analyse géographique comme variable analytique pour les cloisonner; nous
obtenons des unités homogènes stables dont leur agrégation reproduit
entièrement la collectivité concernée (cf. : conseil de quartier ou
équivalent). Cette base sociétale serait l’interface entre les véritables
bénéficiaires de cette CMU c’est-à dire la population et les acteurs qui vont
participer dans la dynamique de la mise en œuvre. Ces acteurs institutionnels
ou non institutionnels sont : La commune par exemple, les conseils de
quartier ou équivalent, les entreprises, les institutions financières et les
médecins volontaires de la CMU.
Propose
par Docteur Cheikh
Fall
Maitre
es sc po
Cheikh Fall doctorat d’état en chirurgie dentaire, DEUG,licence, maîtrise , DEA, en sciences politiques, CES management marketing , enseignant vacataire à UFR 2S SAINT LOUIS et à l'UCAD, ancien chef de service de Stomatologie à l’Hôpital Régional de Saint Louis , expert membre de la société française et francophone d’éthique médicale,avec plusieurs publications notamment chez DALLOZ,dont le dernier en date intituler éthique et responsabilités médicale préfacer par Christian Hervé ( président de la société française et francophone d'éthique médicale) et post-face par Souleymane Bachir Diagne professeur à Columbia aux USA, c'est le premier livre dans son genre dans l’Afrique francophone confirmer par Christian Hervé , c'est un livre pionnier dans le domaine de l'éthique.
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