Ce point de
presse auquel vous êtes conviés aujourd’hui dans les locaux du Centre Régional
d’Enseignement Technique Féminin de Saint-Louis (CRETF), s’inscrit dans un
contexte global de la lutte du Grand Cadre des Syndicats de l’Enseignement (GCSE)
pour exiger le respect strict du protocole d’accord signé le 17 février 2014 mais
aussi dans un contexte particulier, marqué par une crise profonde et durable qui
sévit au sein de cette institution depuis la rentrée des classes 2014-2015. En
effet depuis la deuxième quinzaine du mois d’octobre 2014, le Centre Régional d’Enseignement
Technique Féminin de Saint-Louis est plongé dans le coma en raison de sa
gestion patrimonialiste, suite à la nomination de façon définitive d’une directrice
à la tête de l’institution, en violation flagrante de ce qu’on appelle communément
« la gestion démocratique » du personnel ; un acquis syndical arraché de hautes
luttes.
Au cours des
différentes rencontres tenues avec les autorités académiques et plus particulièrement
avec le Ministre de la Formation Professionnelle de l’Apprentissage et de
l’Artisanat (MFPAA), le GCSE/SL avait exigé :
1.
l’annulation purement et simplement de l’acte de nomination ;
2. La
nomination d’un intérimaire pour le restant de l’année ;
3. La
déclaration du poste lors du prochain mouvement national.
Pour mieux
apprécier la situation, le MFPAA (Ministère de la Formation Professionnelle de
l’Apprentissage et de l’Artisanat) avait demandé au GCSE lors de la rencontre
de Dakar tenue 05 janvier 2015, une suspension provisoire du mouvement d’humeur
enclenché par les formateurs. Il s’était solennellement engagé devant
l’inspecteur d’académie, le président de URAPE / SL (Union Régionale des APE)
et en présence du coordonnateur national du GCSE Mouhamadou Lamine Dianté, à
réparer l’injustice aussitôt après l’examen du second rapport relatif au fonctionnement
du CRETF, lequel rapport est attendu au plus tard le 05 février 2015. C’est
ainsi que les formateurs et les responsables syndicaux de Saint-Louis, faisant preuve
de responsabilité et accordant une présomption de bonne foi aux autorités tout
simplement parce que la parole étant sacrée, se sont faits alors violence en suspendant
le mot d’ordre de grève afin de mettre le ministre à l’aise dans sa prise de
décision.
Hélas! Ils
se sont trompés de bonne foi car un mois après, RIEN. Bien au contraire, en
lieu et place d’une décrispation de la crise pour le bonheur de toute la communauté
éducative au premier rang desquelles les apprenants, les autorités s’adonnent à
leurs sports favoris : le dilatoire, le pourrissement et le mensonge. Le
dénigrement, les intimidations, les suspensions de salaires, les représailles
dont la dernière en date du 27 février passé avec le relèvement de la comptable
matière à son poste sont entre autres mesures prises sur le dos de valeureux
personnels toujours dévoués à l’accomplissement de leur noble mission et qui ne
demandent rien de plus que le respect du principe sacro-saint de la gestion
démocratique du personnel.
Que les
honnêtes concitoyens épris de paix, de justice et d’équité qui pensaient que l’ère
de la rupture tant claironnée par les nouvelles autorités, a sonné, se désillusionnent.
Que ceux qui pensaient que l’ère de l’injustice, de l’iniquité déchantent aussi.
La gestion des affaires publiques est plus que jamais frappée du sceau de
l’incompétence.
Face aux
tentatives de diabolisation des enseignants pour les mettre en mal contre l’opinion
publique, le Grand Cadre de Saint-Louis a décidé avec regret de reprendre les
vieilles habitudes en montant au créneau pour dire stop ! Trop c’est trop.
Le GCSE
décide à compter de ce jour de dérouler sans transiger une série d’actions qui
afin de contraindre les autorités au respect de la parole donnée. A ce titre,
une grève totale est à observer ce vendredi 14 mars 2015 sur toute l’étendue du
périmètre communal de Saint-Louis.
VIVE L’ECOLE
PUBLIQUE SENEGALAISE VIVE LE GRAND CADRE
« TOUS
ENSEMBLE, POUR LA REVALORISATION DE LA FONCTION ENSEIGNANTE »
SELS ORIGINEL
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