«Simple», «déjanté», «fait maison»… le clip de Beyoncé illustrant son nouveau single 7/11 a conquis la Toile. Diffusées depuis samedi, les images qui mettent en scène la chanteuse remuant ses fesses avec ses copines dans une salle de bain d'hôtel cartonnent sur le Web, avec plus de 20 millions de vues à ce jour.
Cependant, malgré ce qu'on pourra lire, la vidéo n'est pas le résultat d'une Queen B créative qui s'ennuie chez elle, armée d'une GoPro et d'une poignée de girlfriends en culottes. Certes, les plans sont limités et la lumière a tout d'un éclairage naturel intérieur. Pourtant, même si Beyoncé y apparaît pieds nus, vêtue d'un peignoir et sans rouge à lèvre, difficile de ne pas voir une stratégie bien calculée de la part de celle qui clame être parfaite dès le réveil dans Flawless, chanson issue de son dernier album.
Si ces deux derniers artistes ont un univers bien à eux, on peut se demander pourquoi un pur produit de la pop-culture, en l'occurrence l'artiste féminine la mieux payée en 2014, a-t-elle eu recours à ce principe de simplicité dans le clip 7/11?
Une chose est sûre, si le buzz du clip était anticipé, la chanteuse cherche un effet de promiscuité et une certaine complicité avec son public. Féministe assumée, Beyoncé affiche de plus en plus la femme indépendante qu'elle est, loin du besoin d'utiliser les codes du star-système pour briller dans sa carrière et faire des millions de vue sur YouTube. Toujours dans Flawless, l'ex enfant-star des Destiny's Child sample plusieurs extraits de l'intervention de l'auteur nigérienne Chmamanda Ngozi Adichie, baptisée «Nous devrions tous être féministes». Récemment, c'est en cachette qu'elle a publié une version deluxe son premier album, ne prévenant ses fans que deux semaines avant ladite sortie. Beyoncé impose ses règles. Et elle le fait dans son propre interêt.
Si l'on attend encore de savoir qui est à l'origine de la réalisation du clip de 7/11, il est souvent bon de rappeler que, paradoxalement, la recherche d'originalité est probablement l'ambition la moins originale qui soit...
Lefigaro, F24 et NdarbuzzCependant, malgré ce qu'on pourra lire, la vidéo n'est pas le résultat d'une Queen B créative qui s'ennuie chez elle, armée d'une GoPro et d'une poignée de girlfriends en culottes. Certes, les plans sont limités et la lumière a tout d'un éclairage naturel intérieur. Pourtant, même si Beyoncé y apparaît pieds nus, vêtue d'un peignoir et sans rouge à lèvre, difficile de ne pas voir une stratégie bien calculée de la part de celle qui clame être parfaite dès le réveil dans Flawless, chanson issue de son dernier album.
Un procédé populaire
La chanteuse n'est pas la première à jouer sur ce principe de vidéo «artisanale». Faute de moyens, Lana Del Rey réalisait ses propres montages vidéo avant de se faire connaître du grand public. Toujours visible sur le Net, le clip de Video Games est un mélange d'images d'archives de l'Amérique rétro et de plans d'elle-même filmés à l'aide d'une web-cam. Dans la famille «Do It Yourself» («Faites-le vous-même», ou presque) on peut également demander le Belge, Stromae. Après la vidéo de Formidable tournée en caméra cachée, le dernier single du chanteur reprend le même principe du clip faussement amateur. La chanson Ave Cesaria est donc illustrée par des images de fête de famille prises au caméscope sans aucune élaboration.Si ces deux derniers artistes ont un univers bien à eux, on peut se demander pourquoi un pur produit de la pop-culture, en l'occurrence l'artiste féminine la mieux payée en 2014, a-t-elle eu recours à ce principe de simplicité dans le clip 7/11?
Effet de promiscuité et complicité
Est-ce une manière de se dissocier des artistes aux clips léchés et sans défauts tournés en studios par des pros hollywoodiens? Ou est-ce plutôt un artifice pour montrer qu'au-delà du tapis rouge et du stade de France, Madame Carter est géniale 24h sur 24?Une chose est sûre, si le buzz du clip était anticipé, la chanteuse cherche un effet de promiscuité et une certaine complicité avec son public. Féministe assumée, Beyoncé affiche de plus en plus la femme indépendante qu'elle est, loin du besoin d'utiliser les codes du star-système pour briller dans sa carrière et faire des millions de vue sur YouTube. Toujours dans Flawless, l'ex enfant-star des Destiny's Child sample plusieurs extraits de l'intervention de l'auteur nigérienne Chmamanda Ngozi Adichie, baptisée «Nous devrions tous être féministes». Récemment, c'est en cachette qu'elle a publié une version deluxe son premier album, ne prévenant ses fans que deux semaines avant ladite sortie. Beyoncé impose ses règles. Et elle le fait dans son propre interêt.
Si l'on attend encore de savoir qui est à l'origine de la réalisation du clip de 7/11, il est souvent bon de rappeler que, paradoxalement, la recherche d'originalité est probablement l'ambition la moins originale qui soit...
Météo Saint-Louis,Sénégal Tweet
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