UN FILS REND HOMMAGE A SA MERE

Dr Cheikh FALL Thiara rend hommage à sa mère disparue...

O RAMATOULAYES

Me promenant dans son intimité, mon regard singulier se figea.

Dans son espace social et privé  créés par la maladie, elle refusa

De s’isoler.

Quel outillage pour appréhender la nouvelle ambiance ?

Vaillante mère  à la circonspection légendaire.

Adouci la brutalité de nos  désagrégations, ré initie nous à votre sourire.

Beauté et esthétisme réincarnés,  trouvez les ressources pour nous faire découvrir

Les origines de votre force  en dehors de la temporalité matérielle.

Dérivé je suis, dérivé je reste vous incarnez l’originaire. Que faire

S’il n’y a pas d’alternative à une invitation ? Défaire

Un nœud suppose  comprendre, sans liberté je ne pus m’empêcher de déférer

A votre invitation. Défiant toute femme sur le starting  block, rares furent celles qui acceptèrent de concourir. Dépositaire de vos secrets ma fierté renouvelée.

Fils, père, époux je fis des projections pour savourer la douceur d’une Rama.

Permanemment désarmé quant à mon horizon temporelle pointe un désaccord.

Déni et évitement furent ma thérapie face à l ambivalence qui m’habita. 

Refuge dans l’adversité inouïe ; me protégeant, je vous émancipe.

 Quand toute mon aventure se condense dans un regard et que le temps  s’arrête pour vous rendre  hommage, point de mots pour appréhender la réalité  face à la déliquescence de la sacralité. Tout en moi prêt à vous protéger de la propension à la profanation voulant réduire au même pied toute femme dans une société hybridée et sans repère. Mère source de vie et  de joie.  Nil mère, ma soif étanchée  dans une fausse monotonie hebdomadaire  à la péninsule revigorée, le temps se rétrécit ; mes sens en éveil et rivalisant d’ardeur  pour m’éviter le dénuement en vous rendant hommage.

Nil mère aux trésors pesant,  titubant, trébuchant et enfin stabilité précaire retrouvée, le fardeau atténué. Nul récit ne  peut appréhender la singularité   de ce lien .Fils d’une Rama je renonce à tout statut et grade. Le temps, mère,  ôte tout ; sauf l’honneur renouvelée face à une temporalité  impuissante devant la condensée de valeurs que vous symbolisez. Face aux intempéries, lessivée jusqu’à la dernière goutte de sueur,  vous endurâtes et vous nous protégeâtes.  Quelle protection dans une mer de violence !  Sur l’autre rive nous fumes quasi seuls. Hébétés avec des regards hagards, les échoués en pleine mer vous empêchèrent de savourer les délices de votre dure labeur.  Nil mère,

Quelle  postérité puisse passer sous silence ce que fut une telle mère?

 Quelle perspective blasphématoire quant à l’horizon temporelle pointe une telle idée !

Quelle perspective blasphématoire pour celui qui ne s’évertuerait à charrier vos valeurs et vanter vos mérites !

 Fils d’une Rama, père de deux rama, époux d’une Rama assimilée refusant d’être la cible des anges ; permettez moi d’être une bouche, une voix, la trompète.

 Clairière dans une forêt.  

Quelle foret ontologique nourrissant les racines de la moralité !

Quelle moralité sans cesse expérimentée au gestuel du quotidien dans ce maquis de déni !

Permanemment jour, la plénitude n’a cessé de m’envahir.

Nil mère, boussole éternelle gouvernée par l’éthique.

 Quelle épreuve de plus cette maladie vous soumet ?

Aux initiés d’ailleurs, point d’épreuves sans ressources pour faire face.

HOMMAGE A UNE MAMAN REDIGE PAR THIARA

Ndarbuzz dédie ce vibrant hommage à toutes les mères de nos lecteurs.

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