Le 4 juin 2013, Moussa l’ancien joueur de Consolat est interpellé
avec 293 pains de cannabis, soit 28 kg de résine dans la cave de son
appartement au 55 avenue du Prado. Et un Smith & Wesson avec ça. Le
grand gars sympathique revendait depuis deux ans. Les 10 000 euros dans
le placard, c’est la revente de « 10 kg en trois semaines ». On l’accuse
aussi d’approvisionner des gars de Montélimar et d’autres sur Toulon où
l’on (re)croise le footballeur Sammy Guemdane, 32 ans, un ex attaquant
toulonnais plus connu par son casier (2 ans ferme en 2010 pour 62 kg de
shit) que ses exploits de pelouse. Quatre ans plus tard, ces deux-là
sont dans le box avec trois autres, quatre comparaissent libres, un seul
est en cavale.
Moussa, c’est une drôle de vie qui débute cité Félix-Pyat. Un père sénégalais qui meurt prématurément. « Un parcours scolaire sans faute » note le juge. Brevet des collèges, Bac mécanique. Moussa rentre à la mairie comme ripeur, trois ans au cul des bennes tout en jouant au club de Consolat où il grappille des primes de match. A 22 ans, il signe à Gueugnon, fait trois saisons puis rentre à Marseille. En 2005, il tombe pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs : 2 ans de prison dont 18 mois avec sursis qu’il purge à la prison de Meaux. L’OM l’embauche pour la sécurité puis l’intendance de l’équipe pro jusqu’en 2011. Entre temps il a monté sa société MMS Management. « Pour tout vous dire je me servais de la renommée de Jean-Pierre Bernes pour tenter d’accrocher des contrats. »
« Je connaissais beaucoup de joueurs. Je faisais le lien avec leurs agents. Je prenais un pourcentage. Sur le transfert de Ribéry à 30 millions d’euros, son agent a pris 10% moi j’ai pris 150 000 euros. » Mais à part deux autres coups, le succès ne vient pas. MMS devient le paravent du trafic qui se met en place. Les numéraires tombent sur les six comptes. « J’aurais dû être plus attentif » reconnaîtra son banquier benêt ou faux dupe que Moussa gratifiait de places pour les matches...
Tweet« J’avais l’impression d’être intouchable »
« Alors vous êtes une nourrice ou c’est votre produit ? » lance le président Patrick Ardid qui se demande pourquoi Moussa semble vouloir protéger Mohamed Ltaifi en cavale avec qui il était en contact constant par SMS. « On m’a confié ce produit, il est sous ma responsabilité, c’est donc le mien » élude Moussa qui nie être allé chercher le produit au Maroc ou en Espagne. « Pourtant on a trouvé chez vous une puce espagnole et un BlackBerry bien pratique pour crypter les messages quand on remonte d’Espagne. »Moussa, c’est une drôle de vie qui débute cité Félix-Pyat. Un père sénégalais qui meurt prématurément. « Un parcours scolaire sans faute » note le juge. Brevet des collèges, Bac mécanique. Moussa rentre à la mairie comme ripeur, trois ans au cul des bennes tout en jouant au club de Consolat où il grappille des primes de match. A 22 ans, il signe à Gueugnon, fait trois saisons puis rentre à Marseille. En 2005, il tombe pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs : 2 ans de prison dont 18 mois avec sursis qu’il purge à la prison de Meaux. L’OM l’embauche pour la sécurité puis l’intendance de l’équipe pro jusqu’en 2011. Entre temps il a monté sa société MMS Management. « Pour tout vous dire je me servais de la renommée de Jean-Pierre Bernes pour tenter d’accrocher des contrats. »
« Ribéry, on l’a en direct dans les écoutes »
Dans les écoutes se mêlent ainsi du négoce obscure autour d’un bar à chicha du cours Lieutaud et des conversations banales avec des joueurs comme Franck Ribéry qu’il connaît bien. « Ribéry vous l’avez au téléphone. On l’a en direct dans les écoutes. Il est à Munich à ce moment-là et il vient d’avoir un bébé. On est d’accord, il n’a rien à voir avec les stupéfiants. Mais c’est étrange ce mélange comme si à ce moment-là vous vous sentiez tout puissant » suggère le président. « Peut-être que j’avais l’impression d’être intouchable ; peut-être... » admet le prévenu.« Je connaissais beaucoup de joueurs. Je faisais le lien avec leurs agents. Je prenais un pourcentage. Sur le transfert de Ribéry à 30 millions d’euros, son agent a pris 10% moi j’ai pris 150 000 euros. » Mais à part deux autres coups, le succès ne vient pas. MMS devient le paravent du trafic qui se met en place. Les numéraires tombent sur les six comptes. « J’aurais dû être plus attentif » reconnaîtra son banquier benêt ou faux dupe que Moussa gratifiait de places pour les matches...
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