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» Pêche aux crevettes à Saint-Louis : Les problèmes de conservation et de commercialisation remis sur le tapis
Plus
de 140 pêcheurs de crevettes domiciliés à Keur Barka, Mbambara,
Dièle-Mbam, à l’hydrobase et autres localités du Gandiolais, sont
montés, hier, au créneau pour déplorer les conditions de
commercialisation, pénibles et désagréables, de leurs produits.
Mobilisés
derrière Ameth Sène Diagne, chef du village de Doune Baba Dièye et
résidant actuellement à Dièle-Mbam, ces pêcheurs, Alpha Wade et Ngayo
Seck de Bountou Ndour, se sont adressés à la presse pour préciser qu’ils
opèrent à bord de 60 pirogues, en vue de capturer globalement et tous
les jours 1 tonne et 500 kg de crevettes, entre l’embouchure du fleuve
Sénégal et le barrage anti sel de Diama.
Chaque
embarcation, ont-ils souligné, utilise un moteur hors-bord qui coûte
1million 400.000 Fcfa et dépense 15.000 F pour se ravitailler tous les
jours en carburant.
Mais
ils sont quotidiennement confrontés à d’énormes difficultés pour
commercialiser cette importante quantité de crevettes. Ils sont obligés
de faire du porte à porte pour brader leurs captures à vil prix auprès
des ménagères de l’île de Saint-Louis, du faubourg de Sor et de la
langue de Barbarie. Ces dernières les achètent à 1000 F le kilogramme au
lieu de 4000 F. Les gérants de restaurants sont aussi intéressés par
ces crevettes qu’ils achètent à 1500 ou 2000 F/kg.
Par
la voix de Ameth Séne Diagne, ces pêcheurs ont encore invité les
pouvoirs publics à tout mettre en œuvre pour installer à Saint-Louis une
usine capable d’absorber toute cette quantité de crevettes qu’on
n’arrive pas à conserver actuellement.
Entre
décembre et août, a-t-il poursuivi, les pêcheurs trouvent en abondance
ces crevettes dans le fleuve, qui est salé durant cette période. C’est
aussi l’occasion d’enregistrer, tous les jours, un chiffre d’affaires de
50.000F dans la commercialisation des crevettes, contrairement à la
période « août-novembre » durant laquelle, il est très difficile de
gagner tous les jours 25.000 F.
Ces
pêcheurs sont obligés de passer la nuit, tous les jours, dans les
pirogues pour démarrer leurs activités à 7 h du matin et commercialiser
le produit à partir de 14 heures.