Les deux parties en conflit dans la crise scolaire qui étaient sur le point de s'entendre avent la coupure des salaires sont aujourd'hui assimilées à deux armées mexicaines en faction après une série de signatures
souvent discréditées. Si aujourd'hui le Coordonnateur du Grand Cadre des syndicats d'enseignants a apparemment renié sa signature sous la condition "provisoire", il faut débattre de la crédibilité de la signature des deux parties. En effet, c'est le gouvernement qui a montré le chemin aux enseignants en signant en 2014 un protocole d'accords qu'il n'a jamais respecté jusqu'à présent. Aujourd'hui, le gouvernement peut bien mesurer le ressentiment éprouvé par les enseignants lorsqu'il avait signé en 2014 pour ne jamais honorer sa signature jusqu'à présent. Alors voici la question: pourquoi plus personne ne fait plus confiance à l'autre? Parce que, d'une part, Mamadou Lamine Dianté lui-mème n'est plus que sa signature engage les enseignants qui l'ont envoyé les représenter parce que Jusqu'à présent, il n'y a aucune réalisation des accords sur le terrain. Que des promesses! D'autre part, le gouvernement lui-mème ne rassure pas en demandant une signature avant réalisation. Qui a bu boira! Une première signature de 2014 non encore respectée par le gouverenement peut bien inspirer. Pourquoi pas surtout que les enseignants ont été échaudés de par deux fois en 2012 sur la demande du Président et en 2014 toujours sur l'engagement écrit de son gouvernement. Que vait aujourd'hui un engagement dans ces conditions? Ce n'est donc pas tant une affaire de signature mais celle de la crédibilité de la signature. Personne ne fait plus confiance à personne et c'est cela le plus dangereux. Entre gens d'honneur, la parole vaut l'écrit.
Depuis hier, le Grand Cadre se fissure et pire se radicalise dans ses partitions. Du coté du gouvernement, les coupures des salaires n'ont pas servi à grand chose sinon qu'à radicaliser les enseignants. Le constatant, le Président de la république reprend les choses en main pour recevoir lui-mème les grèvistes. Mais attention! le Président avait donné sa parole en 2012 que son gouvernement n'a jamais respectée et cela, les syndicats ne l'ont pas oublié. Quel sera alors le discours de rupture qu'il va leur tenir pour contenter non plus deux entités en face mais désormais trois si tant est que le Grand Cadre est partitionné en deux parties. Une véritable mexicanisation de la partie syndicale.
Tweet
Netteboulou : meeting de clôture de Pastef, le Tour(é) joué.
Il y a 2 heures
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire