L’activité de la pêche au Sénégal a poursuivi sa tendance baissière au quatrième trimestre 2014, enregistrant un repli de 11,7%) après la contre-performance de moins 46% réalisée au troisième trimestre de l’année écoulée, a appris APA, auprès de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE). «Ce fléchissement traduit les contractions respectives des débarquements de la pêche artisanale (moins 5,8%) et industrielle (moins 29,8%) », note la DPEE.
Le repli de la pêche artisanale s’explique principalement par la baisse des débarquements dans la région de Thiès (70 km au Sud de Dakar ) avec moins 11,1% atténuée par les bonnes performances enregistrées à Saint-Louis (Nord) avec plus 30,3%, en liaison avec la signature des licences de pêche durant le mois de décembre 2014.
Sur une base annuelle, l’activité de pêche a baissé de 10,7%, au quatrième trimestre 2014.
La DPEE explique cette situation par un fléchissement de 15,9% des prises de la pêche artisanale, notamment dans la région de Thiès (moins 32,9%), contrebalancé par une amélioration des captures de la pêche industrielle (plus 20,2%).
La DPEE explique cette situation par un fléchissement de 15,9% des prises de la pêche artisanale, notamment dans la région de Thiès (moins 32,9%), contrebalancé par une amélioration des captures de la pêche industrielle (plus 20,2%).
Une contraction de 3,7% de la pêche est également observée en cumul sur l’année 2014, attribuable aux débarquements de la pêche artisanale (moins 6,6%), la pêche industrielle s’étant bien comportée (plus 14,2%) sur la période.
Au niveau artisanal, la baisse des captures a été principalement notée dans les régions de Thiès (moins 7,7%) et de Saint-Louis (moins 18,3%) où une mer trop agitée, durant l’année 2014, a freiné les sorties des pêcheurs.
La DPEE explique le recul des débarquements dans la région de Thiès par d’une part, une surexploitation des ressources marines et, les perturbations quasi permanentes des conditions hydro-climatiques dues à l’effet de changements climatiques, d’autre part.
Cette dernière situation n’a guère favorisé une bonne météo pour la navigation.
Elle a, par ailleurs, occasionné une perturbation des conditions physico-chimiques du milieu marin entrainant la raréfaction des espèces démersales côtières et des pélagiques qui migrent vers le large.
A cela s’ajoute la capture des juvéniles en quantités considérables et l’usage d’engins et de pratiques de pêche destructrices par les pêcheurs artisanaux.
Concernant la pêche industrielle, les bons résultats enregistrés s’expliquent par l’augmentation des captures de crevettes et langoustes (plus 16,95%) mais aussi par la hausse des débarquements de poulpe, raie, seiche, sole, rouget et filet de poisson plat (plus 31,47%).
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