L’espoir d’une baisse de la mortalité maternelle pour l’atteinte des OMD demeure, selon Mbengué Niasse conseiller en planning familial de l’Agence pour le développement du marketing social (ADEMAS): ''L'ADEMAS compte essentiellement sur la hausse du Taux de prévalence contraceptive (TPC) qui accuse un gap de 7 points. Ce taux est de 20 pour cent pour un objectif fixé à 27 pour cent''.
Elle s'exprimait en marge d’un atelier d’orientation des maîtres coraniques, leaders et relais religieux sur les argumentaires religieux de la planification familiale de deux jours. En dépit des énormes efforts consentis par le gouvernement du Sénégal et ses partenaires, ce taux a été communément reconnu insuffisant dans l'optique d'atteinte des OMD 4 et 5 d’ici 2015 qui visent notamment la mortalité maternelle et infantile: ''Pour faire face à cette situation, des mesures hardies allant dans le sens d'accélérer le processus d'atteintes de ses OMD doivent être prises".
Selon Mme Niasse qui a identifié ces relais que sont les imams
et autres prédicateurs: ''Beaucoup de contraintes socioculturelles ont été identifiées comme
facteurs bloquants pour l’appropriation de la planification familiale
par la majorité des populations. Il en est ainsi de l’argument brandi
par certains religieux attestant l’interdiction d’une telle pratique par
l’islam''.
L’adjoint au coordonnateur du réseau islam et population, Moussé Fall, a
souligné que la religion musulmane interdit la limitation de naissances
mais pas l’espacement de naissances qui, selon lui, ''contribue à
conférer à la femme et à l’enfant une meilleure santé''.
Ayant la chance de rencontrer régulièrement les fidèles dans les
mosquées, ces imams et maîtres coraniques auront pour tâche dans leur
prêche de faire comprendre les préceptes religieux axés sur la recherche
d’une baisse de la mortalité maternelle et infanto-juvénile par
espacement des naissances.
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