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Meurtres, viols, Un marabout prèche le retour de la peine de mort

Le Sénégal en proie à la violence sous toutes ses formes. Au total, ce sont 31 cas d’homicide volontaires (meurtres, assassinats) qui ont été enregistrés dans quatre (4) villes du Sénégal et la banlieue dakaroise. Ce, rien que dans la période du 1er janvier 2014 à aujourd’hui. L’Association des Femmes Juristes comptabilise pour sa part pas moins de 234 cas de viol sur 706 cas de volences faites aux femmes. « Il faut que la justice renoue avec la peine de mort », prêche Oustaz Taïb Socé, Islamologue. Au moment Serigne Mor Mbaye, psychologue décortique les facteurs qui poussent de plus en plus les jeunes « à passer à l’acte ». 

Thiaroye Tally Diallo, deux (2) apprentis mécaniciens, mécontents du partage d’une somme d’argent, en viennent aux mains. Dans la nuit du 10 septembre 2014, Doro Cissé, 20 ans, s’empare d’un tesson de bouteille e en flanque deux (2) coups à son protagoniste, A. T. Ndiaye. Plus fort physiquement, ce dernier le désarme, s’empare du tesson et éventre Doro Cissé. C’est le dernier d’une série de crimes qui a secoué la banlieue de Dakar où Diafara LY et Pape Ndiaye ont ouvert le décompte le 6 février dernier à Thiaroye Minam. Se disputant sans cesse, ils ont fini par passer à l’acte. D’un coup de couteau, Pape atteint Diafara sous l’aisselle gauche. Ce dernier ne sent sortira pas. Il meurt quelques minutes plus tard à l’hôpital de Pikine. Les gendarmes livrent le meurtrier à la police de Thiaroye.

03 mars 2014, dans le cadre d’un règlement de comptes de deux bandes rivales, Thiombane Diop reçoit un coup de couteau et décède au centre de santé, ex-Dominique de Pikine. Environ dix (10) jours plus tard, le 14 mars, Pape Amadou qui se battait contre Mbaye SY sous le regard de leurs camarades dans une maison abandonnée à Yeumbeul-Sud, récolte un coup de couteau au bras gauche puis un autre au cou et meurt. L’enquête se poursuit toujours. Le lendemain, 15 mars, un adulte du nom de Cheikh Mbaye souffrant de traumatisme crânien, après avoir été battu par ses deux (2) fils adoptifs, passe vie à trépas, à Pikine Darou.
Pis, en l’espace de huit (8) mois, 31 cas de viols ont été portés à la connaissance de la coordonnatrice de la boutique des droits de Pikine inaugurée en décembre 2013 pour décentraliser l’assistance judiciaire aux victimes de violences (hommes et femmes) en banlieue. Des victimes dont l’âge varie entre 6 et 17 ans dont 7 ont 14 ans, six, 11 ans, 3 sont âgés de 17 ans et 3 autres entre 6 et 8 ans.


Ce chiffre de 31 cas très en deçà de la réalité car ne tenant pas en compte des cas « de viols étouffés dans les familles », la coordonnatrice invite les populations de la banlieue à développer « la culture de la dénonciation et prêcher l’application stricte des sanctions prévues par la loi ». L’intérieur du pays n’est pas en reste. Rien que dans la région de Thiès, entre le mois de janvier et ce septembre, il a été dénombré notamment dans les départements de Mbour, Tivaoune, et Thiès, neuf (9) meurtres et 67 cas de viols. A Ziguinchor, il s’agit de 21 cas de viol et un homicide volontaire. Kaffrine, 9 cas d’abus sexuel, 7 cas d’homicide volontaire. Quatre (4) meurtres sont enregistrés à Saint-Louis. Mais dans le lot d’homicides et autres violences relevés, la capitale Dakar, se taille la part belle. Les chiffres de la boutique de droit de Pikine maintenus par l’Association des Femmes Juristes du Sénégal, font froid dans le dos. Dans la période allant de janvier à août 2014, 706 cas ont été notés, portant tous sur des violences faites aux femmes. Ce, aves des statistiques qui ont quasiment triplés au mois de mars dernier, au total 173 cas ont été signalés avec 51 de consultations physiques, 27 pour défaut d’entretien et 63 pour violence conjugale.

 
Selon le psychologue, Serigne Mor Mbaye, « ces dernières années, il y a eu une explosion des centres urbains avec l’arrivée d’étrangers en masse et il n’y a pas eu une politique de prévention et une anticipation sur tout cela en termes d’organisation des forces de sécurité. L’urbanisation galopante et la forte démographie (60 % des jeunes ont moins de 25 ans » n’ont pas été escortée par une prévention de la sécurité. A partir de ce moment, tous les schémas sont possibles. D’ailleurs, le fait d’avoir 60 % de jeunes désœuvrés  qui, face à l’avenir, n’ont aucune issue, constitue aussi un échec cuisant qui fonde aussi des passages à l’acte…La drogue aussi est un facteur non négligeable. Le cannabis est partout et les jeunes sont impliqués dans e trafic dans chanvre. L’échec de l’école aussi…Les enfants ne croient plus en l’école et ils sont dans un sentiment de désespérance qui peut amener des situations de passages à l’acte… ». Dans les colonnes du journal « l’Observateur », l’Eglise invite à l’introspection car prévient Abbé Thédore Mendy, « tous ceux qui portent atteinte à la vie d’autrui, rendront compte au Créateur ». Pour sa part, Oustaz Taïb Socé, Islamologue préconise l’application de la Charia musulmane  car dit-il, « Dieu à dit, quiconque tue, tuez-le ». Selon lui, « il y a trop de laisser-aller au Sénégal. Et l’homme a besoin de craindre quelque chose pour rester dans le droit chemin ». De ce fait, prêche-t-il, « il faut que la Justice renoue avec la peine de mort ». 



 


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