SAINT-LOUIS : LA MORT ATROCE DU BRAVE PAPE NGOLO FALL: Le fer de ses prothèses l’a calciné de l’intérieur

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Il s’appelle Pape Ngolo FALL et il est un handicapé moteur. Sa mort a secoué Saint-Louis tant elle a été atroce. Un témoin en tremble encore si tant est qu’elle a été spectaculaire.  Le jeune touche-à-tout a perdu la vie en soufrant le martyr imposé par ses prothèses en fer.

S’il est quelqu’un qui aura souffert doublement avant de mourir c’est bien le jeune homme Pape Ngolo FALL. Le quartier Darou de Saint-Louis a connu la douleur extrême avec la mort de ce jeune handicapé moteur doublement opéré de ses jambes. Suite à des accidents, Pape FALL comme on l’appelle ici, a reçu des prothèses dans ses jambes. Il inspirait courage et pitié devant son refus de laisser son difficile sort prendre le dessus. Il avait choisi de se battre plutôt que d’aller tendre la main. C’est ce qui lui valut de s’adonner à tous les métiers pour gagner son pain à la sueur de son front. Sans formation aucune, il touchait à tout, des branchements aux chaines câblées à la réparation des appareils électroménagers en passant l’animation musicale dans son quartier. On faisait appel à lui pour l’encourager et valoriser son existence. De commerce facile avec tout le monde, il imposait la sympathie à son voisinage qui, hier a encore fait appel à lui pour réparer un poste téléviseur. Vers les coups de 14 heures, il se rendit chez des voisins qu’il fréquentait, il ignorait qu’il avait rendez-vous avec le dernier contrat de sa vie. D’un air débonnaire comme d’habitude, Pape Ngolo FALL entrepris d’ouvrir le poste téléviseur en panne, c’est à ce moment qu’il l’irréparable se produisit. Mais ce n’est pas tant l’accident qui fait pleurer mais l’effet multiplicateur de la puissance électrique qui l’a foudroyé qui écœure. En effet, ses deux prothèses jambières ont décuplé la force du courant dans le corps frêle du jeune homme. Le procureur a finalement accepté de libérer le corps du défunt qui a été inhumé ce matin. Les funérailles ont été à la hauteur de ce qu’il a fait de sa vie. Les voisins ont intégralement pris tous les frais mortuaires à leur charge. Ses parents chez qui il vivait jusqu’à sa mort, sont fiers de lui et n’ont pas regretté d’avoir un fils digne, mort dans en menant le dernier de sa vie.

                                                                                               Ralph Mathioly (SIWEUL)

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