Les demandes d'homologation de pesticides doivent inclure les études sur
 les molécules utilisées. Mais selon une enquête, la majorité des 
homologations ne se basent que sur les recherches des firmes. 
La toxicité des pesticides serait-elle sous-estimée ? C'est en tout 
cas ce que pensent les associations de défense de l'environnement PAN 
Europe et Générations Futures qui ont publié ce mercredi un rapport démontrant
 que les régulateurs chargés d'évaluer les substances actives des 
pesticides pour les autorités européennes ignorent l’obligation légale 
de produire toutes les études scientifiques de moins de 10 ans dans les 
dossiers de demande d’homologation des matières actives de pesticides au
 niveau européen. 
Des études fournis par les industriels
D'après
 ce rapport, les professionnels se contenteraient même des seules études
 fournies par les industriels eux-mêmes. « Ils sous-estiment donc 
probablement beaucoup la dangerosité de ces produits », pense 
l'association Générations Futures. Car c'est à partir de ces travaux 
qu'ils définissent des niveaux d’exposition « les plus sûrs possibles »,
 rappellent ces militants de la défense de l'environnement.
« Toute 
la littérature scientifique, y compris les études  universitaires, n'est
 donc pas respectée car ces dernières ne sont jamais jointes au rapport 
de demande d’homologation d’une matière active pesticide fournie pas les
 industriels », rajoutent-ils.
L'association souligne que c’est 
pourtant ce à quoi les parlementaires européens s'étaient engagés 
lorsqu'ils avaient adopté en 2009 le règlement  sur les pesticides.
Des risques sous-évalués Pour enfoncer encore le clou, ces associations révèlent que, pour les sept pesticides étudiés dans l’échantillon de PAN Europe, elles ont trouvé plusieurs études universitaires qui montrent  que les doses présumées sûres de l’évaluation du risque ne le sont pas toujours réellement mais peuvent être surestimées de 2 à plus de 1500 fois ! Résultat, PAN Europe et Générations Futures se disent  choqués par la façon dont la science universitaire indépendante n’est pas examinée sérieusement dans le cadre de l’évaluation des matières actives de pesticides », déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures et Président de PAN-Europe. «Ceci  se fait au mépris des dispositions du Règlement européen sur les pesticides, sans fondements scientifiques et au détriment de la santé des européennes et des européens et de leur environnement. La nouvelle Commission Européenne devra faire cesser ce scandale au plus vite », conclut-il.Pour rappel, un rapport de l'Inserm publié en juin 2013 a confirmé le danger des pesticides sur la santé pour les agriculteurs et les riverains. L'exposition à ces substances serait associée au développement de cancers et de maladies neurodégénératives.
 
 
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