Talibés à Saint-Louis au lendemain de la Tamkharit. |
Ils profitent de l’opacité de l’obscurité pour échapper aux rigueurs des daaras et rejoindre des endroits peu fréquentables. Là ils flirtent pourtant avec des individus peu fréquentables.
Par le biais de son expérience, il essaie de les sensibiliser sur la
dangerosité de cet endroit.
Aux deux garçons, il leur offre cette nuit un gîte et un couvert. Ou il leur propose de les accompagner à leur daara ou de les aider à trouver une solution les jours suivants. «Je peux être ton garde du corps», explique-t-il au garçon qui a choisi de rentrer à son daara. Il s’éclipse avec lui dans les ruelles obscures de Saint-Louis pour le raccompagner auprès de son marabout. La pleine lune éclaire leur chemin quand ils marchent, silencieux, côte à côte. Leurs discussions déchirent parfois le silence de la nuit. Le daara où Issa Kouyaté dépose le talibé n’est pas une vraie maison, mais plutôt une combinaison de murs sans toit, complétés par quelques panneaux de tissus, bordés par des déchets. Située à quelques jets de pierres de la mer, une puissante vague peut à tout moment emporter la baraque pleine d’enfants endormis. «Le marabout n’est jamais là», explique le petit garçon avant de tourner le dos et rentrer chez lui.
Le second garçon décroché par Issa Kouyaté choisit de rejoindre la Maison de la gare. Il suit cet inconnu jusqu’à sa maison. Cette nuit, il va dormir sur un matelas dans le salon de ce centre d’accueil. Sans se soucier de son interlocuteur, il le suit comme si de rien n’était. «Demain, on va tout régler», promet Issa. Il s’agenouille devant le garçon et éteint la lumière. Demain, ce sera sans doute un autre jour.
Issa Kouyaté, l’éclair du soir
Aux deux garçons, il leur offre cette nuit un gîte et un couvert. Ou il leur propose de les accompagner à leur daara ou de les aider à trouver une solution les jours suivants. «Je peux être ton garde du corps», explique-t-il au garçon qui a choisi de rentrer à son daara. Il s’éclipse avec lui dans les ruelles obscures de Saint-Louis pour le raccompagner auprès de son marabout. La pleine lune éclaire leur chemin quand ils marchent, silencieux, côte à côte. Leurs discussions déchirent parfois le silence de la nuit. Le daara où Issa Kouyaté dépose le talibé n’est pas une vraie maison, mais plutôt une combinaison de murs sans toit, complétés par quelques panneaux de tissus, bordés par des déchets. Située à quelques jets de pierres de la mer, une puissante vague peut à tout moment emporter la baraque pleine d’enfants endormis. «Le marabout n’est jamais là», explique le petit garçon avant de tourner le dos et rentrer chez lui.
Le second garçon décroché par Issa Kouyaté choisit de rejoindre la Maison de la gare. Il suit cet inconnu jusqu’à sa maison. Cette nuit, il va dormir sur un matelas dans le salon de ce centre d’accueil. Sans se soucier de son interlocuteur, il le suit comme si de rien n’était. «Demain, on va tout régler», promet Issa. Il s’agenouille devant le garçon et éteint la lumière. Demain, ce sera sans doute un autre jour.
Issa Kouyaté, l’éclair du soir
Cette image constitue la triste réalité que renvoient plusieurs daaras notamment à Saint-Louis. Issa Kouyaté, activiste, essaie chaque jour de retourner ces enfants de la rue dans leur cocon d’origine. Au-delà de ces activités de maraude, ce bon samaritain gère un centre pour les talibés à Saint-Louis. La Maison de la gare offre à ces mômes un soutien psychologique et médical, l’accès aux services hygiéniques et aux vêtements, à la nourriture, à un abri pour se reposer et à la chaleur humaine. Ici, ils se retrouvent entre amis pour oublier la rude vie de la rue pendant quelques instants. Dans ce centre, ils font leur linge et s’occupent de leur hygiène buccale en se brossant avec de nouvelles brosses à dents offertes par Issa Kouyaté. C’est la belle vie. On les voit rire et courir dans la cour du centre. Ils jouent au foot et du tambour.
Talibés 2.0
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