LE WALO ET LE DIERY EN COURS D'EVANGELISATION?

Archive du Diéry.

Depuis quelques temps, une intense activité d’évangélisation est observée dans le Walo et le Diéry. Nombreux sont des groupes qui se disent évangéliques et qui portent la bonne parole chez les populations extrêmement frappées par les difficultés à subvenir à leurs besoins primaires. Selon nos sources : « ces populations démunies répondent aujourd’hui relativement massivement à l’appel des bienfaiteurs évangélistes. Leur stratégie est simple : une mission est construite au sein d’un groupe de populations ciblées ».

 Et une approche bien rodée est déroulée pour les accueillir dans la « maison divine » pour mieux les imprégner. Souvent mal outillées et presqu’ analphabètes en tout, ces populations répondent souvent favorablement devant d’abord la satisfaction offerte de manger et d’avoir un petit cheptel pour s’occuper : « Les missionnaires permettent aux néo-évangélisés de trouver du réconfort, une oreille attentive à leurs plaintes, à manger et le plus import pour les populations peulhes, un petit cheptel de chèvres, de moutons ou de bœufs pour s’occuper ». Cette action est bien encadrée par le slogan évangéliste et ceux qui montrent de l’ardeur et de la constance à faire de nouveaux adeptes sont carrément recrutés : «  Un salaire mensuel de 200 000 FCFA est reversé à ceux qui sont prompts à descendre sur le terrain pour porter la bonne parole et qui peuvent revenir avec quelques « brebis égarées » pour renforcer les rangs des fidèles. Pour le moment, cela ne fait que des heureux puisqu’ils progressent à un rythme phénoménal chez les populations peulhes du Diéry. La filière commence même à remonter vers le Walo. Toutefois, face à cette tendance, un mouvement islamisant timide annonce la couleur et ne compte pas laisser le champ libre aux évangélistes. En effet, depuis quelques années, une filière émiratie et/ou mecquoise s’activent dans la construction de mosquées « clés en main » pour des communautés islamiques du Walo : «Et souvent on peut retrouver les mêmes modèles de construction qui fleurissent le long de la route nationale dans le Walo, confirme notre consultant, lui-même enseignant arabe ». Dernièrement, il n’y a pas plus d’une semaine, Oustaz Alioune SALL, célèbre animateur religieux de la radio Sud Fm, a posé la première pierre de la construction d’une grande école coranique dans le Diama (Walo) pour combler le vide cultuelle et culturelle islamiques dans la zone dans les années à venir.  Avant lui, des leaders religieux islamiques et notamment mourides ont déjà fait comme lui dans certains recoins du Walo, notamment à Ross Béthio. Comme on peut le constater, c’est la ruée vers le Walo pour les islamiques tandis que les évangéliques vont un peu plus vers l’intérieur, c'est-à-dire le Diéry : «Une différence d’approche est également notée, constate notre consultant. Si les islamiques travaillent souvent dans la culture des champs et l’éducation religieuse du coté des leaders mourides, ce n’est pas le cas des abbassides mecquois qui livrent une mosquée et s’en vont. Quant aux évangélistes, ils sont plus agressifs et travaillent foncièrement avec l’argent pour débaucher les populations vulnérables ». La politique de la faim fait bien l’affaire de ce dernier camp au vu de ses résultats sur le terrain.

Ndarbuzz

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