Rencontre des Parlementaires de la Commission Santé de l’Assemblée Nationale et l’Association Internationale pour l’Information de la Dépigmentation Artificielle (Aiida)
A propos des corticoïdes et de l’hydroquinone sur la santé publique
Les parlementaires pour le plaidoyer, la presse pour la sensibilisation et l’information et au finish, les acteurs de la santé pour les soins provoqués par le fait de l’homme. On ne pourrait porter le tort à quelqu’un si d’aventure, on développait un cancer de la peau ; à moins de se rabattre sur le vendeur indélicat, l’agent publicitaire qui ignore, absolument tout des effets induits et enfin les coûts liés à prise en charge qui grèvent le budget familial. En séance de partage ce matin au Centre Paul Corréa, l’association Aiida, dirigée par Pr Fatimata Ly, a sensibilisé les élus sur les méfaits de l’usage de l’hydroquinone et des corticoïdes sur la santé publique. Deux produits utilisés pour la dépigmentation artificielle.
Au Sénégal, on a vu des vendeurs de cosmétique se substituer aux dermatologues et prodiguer des conseils. Face à cela, un appel a été lancé en direction de l’Ordre des Médecins aux fins d’informations. Sur l’objet de la rencontre, Mme Awa Dia Thiam, la présidente de la Commission Santé et Affaires Sociales de l’Assemblée Nationale a renseigné : « il s’agit d’une séance de renforcement des capacités des députés. Il faut donc boucher les failles sur les méfaits des corticoïdes en nous attaquant d’abord à l’utilisation surtout avec les effets secondaires exercés sur les femmes qui les utilisent.
Parlant de taxe sur ces dits produits, la présidente a estimé que les acteurs trouveront toujours un moyen pour contourner la mesure.
Mme Awa Dia Thiam, a également promis d’utiliser en compagnie de ses pairs, les voies et moyens permettant de mettre un terme à l’usage des produits mettant en danger la santé publique : « le premier pas sera d’abord de stopper la dépigmentation artificielle en soutenant l’action des professionnels de santé. Ensuite, il faudra prendre les décisions qu’il faut par rapport aux femmes et aux filles. » Mme la présidente a poursuivi en ajoutant : « les images sont choquantes et 52 à 67% des utilisatrices en sont inconscientes, cela veut dire qu’on doit mutualiser les synergies surtout que nous nous sommes battus pour la prise en charge des autres formes de cancers. Si on pouvait éviter ces cas de cancer, ce serait un grand pas car cela grève les budgets. »
Dr Mame Thierno Dieng a attiré l’attention sur l’usage des corticoïdes comme produits cosmétiques. Les corticoïdes sont des médicaments et c’est scandaleux de voir des établissements de beauté prescrire cela aux femmes en vantant leurs mérites sans être des spécialistes. Le traitement curatif se fait à base d’antibiotiques et d’anti parasitaires entre autres, dira ce dernier.
L’urgence pour l’heure serait de retirer tous ces produits des marchés.
Enfin, la présidente de Aiida, Pr Fatimata Ly a de son côté listé un certain nombre de produits à utiliser : civic cream, abidjanaise, trong huile, tetmosol, novate cream, neomate cream, larissa eclaircissant, white express, khess petch, fade milk, esapharma…
Les corticoïdes utilisées peuvent occasionner des problèmes dermatologiques, psychiques, dépriment l’immunité et font partie des substances dopantes interdites par les fédérations sportives, selon Pr Fatimata Ly.
Pr Fatimata Ly a aussi ajouté que les corticoïdes sont des médicaments destinés à traiter les maladies inflammatoires et systémiques en ce sens qu’elles ont un mode d’action sur les organes du corps humain.
Ibrahima Diop
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