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SANTE: 2ème Congrès de la Société Africaine de Médecine Interne

Comme le gap de la plupart des pays africains est énorme en matière de personnel médical, une opportunité s’offre à ces derniers, former d’avantage de médecins internes, ceux là qui font le travail de 4 voire 5 spécialistes sur la base de diagnostics. A charge alors pour les pouvoirs publics d’accorder plus de bourses aux postulants, de renforcer les capacités du personnel paramédical et de promouvoir la spécialisation. L’interniste est donc celui qui est sensé connaître l’essentiel dans chaque spécialité en restant toutefois humble en recourant à l’éclairage de spécialistes. L’idée d’affilier cette spécialité à la Société Maghrébine de Médecine Interne, à la Société Internationale de Médecine Interne, histoire de fédérer les actions a été agitée. Rien qu’en France, on trouve pas moins de 2% de médecins internes alors qu’en Grande Bretagne, on compte 25% dans le corps médical.
L’ouverture, ce jour du second congrès de la Sami a permis aux acteurs de faire le point sur les écueils rencontrés.
Plus d’une dizaine de pays africains francophones prennent part à ce conclave dont le premier a été tenu en 2012 à Abidjan.
Les écueils tels qu’énoncés par Pr Thérèse Moreira Diop, présidente d’honneur de la Sami sont:
d’abord au plan étatique : accorder des bourses de formation en médecine interne au prorata du nombre des régions chaque année pour diriger les services d’accueil et de médecine interne surtout en termes de prise en charge holistique des patients dans le cadre des services d’urgence.
Ensuite, au plan académique, appliquer dans la réalité, le tronc commun de 2 ans en médecine interne dans les spécialités.
Pr Mamadou Mourtada Kâ, le président de la Sami a déploré les nombreux cas d’errances diagnostics constatés de façon inopportune ce qui occasionne des dépenses inutiles chez le patient. Cela résulte selon lui, d’un raisonnement médical parcellaire et biaisé par des connaissances pointues imposées par la sur spécialisation, la non prise en compte habituelle du patient de sa globalité ou par la non maîtrise de la démarche diagnostic. La négligence du terrain et l’ignorance des pathologies associées parfois plus graves que la maladie principale, et de fait à l’origine d’échecs thérapeutiques, sont autant de raisons de revenir sur les fondamentaux. Un rôle que la médecine interne peut jouer aisément, a ajouté Pr Kâ. Il faudra alors développer la démarche scientifique basée sur la connaissance profonde des processus pathogéniques, physiopathologiques ainsi que les subtilités cliniques. On éviterait ainsi de méconnaître les pathologies rares, les pathologies systémiques qui sont presque des modes de révélations trompeurs et inhabituels, les pathologies associées où on règle une partie du problème mais pas tout le problème, dira ce dernier avant de poursuivre : « nous devons développer les sens du doute. »Le médecin interne est donc le développeur d’un pays. »
Enfin, Pr Abdoulaye Pouye ; le secrétaire général de la Sami a mis en exergue la nécessité de fédérer les actions sachant que la spécialité assure un suivi du début à la fin pour éviter les errances de diagnostic car même si les maux sont nombreux, il y aura moins de problèmes de diagnostic et d’interprétation ce qui diminue du coup, les analyses coûteuses. Là où un rhumatologue, un cardiologue, un dermatologue agiront selon leur spécialité, le médecin interne pourra assurer toute la liaison, a-t-il conclu.
Ibrahima Diop

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