Le Centre conseils pour adolescents
et jeunes implanté à Saint-Louis (Nord), à cheval entre l’Université
Gaston Berger (UGB) et le village de Sanar, a touché, à travers des
messages de sensibilisation et d’information sur la santé sexuelle et
reproductive, prés de 10.000 jeunes, au cours de l’année 2014, selon sa
coordonnatrice, Ndèye Mané Diop.
Dans ce lot, un peu plus de 700 filles
ont adopté une méthode contraceptive, dont 31% ont choisi une méthode de
contraception longue durée d’action. Un peu plus de 400 filles ont
également bénéficié de traitement contre les Infections sexuellement
transmissibles. 50 000 préservatifs ont été distribués, selon les
chiffres transmises par la coordonnatrice.
Mme Diop recevait récemment, au niveau du centre érigé par l’ONG Marie
Stopes International, une mission de partenaires techniques et
financiers et des autorités sanitaires venue s’enquérir des contraintes
et défis à relever dans la prise en charge de la santé sexuelle et
reproductive des adolescents et des jeunes dans la zone Nord.
Toutefois, six grossesses non désirées ont été enregistrées au niveau
des centres. Mais toutes les filles ont suivi leurs consultations
prénatales jusqu’à terme.
Des jeunes au nombre de 800 ont également fait des tests Vih mais aucun
cas séropositif n’a été enregistré par le centre Marie Stopes
International. Pourtant juste après son ouverture, le centre avait été
fermé en décembre 2013 par le préfet de Saint-Louis, à cause des
inquiétudes des populations du village de Sanar qui ne comprenaient pas
le ‘’sens des activités menées dans cette nouvelle structure’’ implantée
à la lisière de leurs habitations.
Après des discussions, des concertations et une visite au niveau du site
des représentants de la communauté villageoise, le centre a été
rouvert. Et un plaidoyer avait été menée pour faire adhérer les
populations.
L’idée première était d’installer le centre dans l’enceinte de l’UGB,
mais des locaux n’étaient pas disponibles. Une maison a été louée juste à
côté de l’université pour abriter le centre. Une option payante puisque
aussi bien les étudiants que les jeunes des villages environnants
fréquentent aujourd’hui le centre, se réjiout sa coordonnatrice.
Des étudiants ont été formés sur les messages à véhiculer pour informer
leurs pairs étudiants sur la santé sexuelle et reproductive, notamment
la prévention et le traitement des infections sexuellement
transmissibles, le dépistage du col de l’utérus, les consultations
gynécologiques, entre autres.
Un focus particulier est mis sur le volet information, sensibilisation
pour que les jeunes puissent avoir une meilleure connaissance de leur
santé sexuelle et reproductive.
Les activités de sensibilisation et d’information portées par les
étudiants et associations de jeunes ont beaucoup aidé à pénétrer la
cible jeune, selon la coordonnatrice du centre.
L’équipe du centre est également jeune avec la coordonnatrice,
sage-femme de formation, dans sa tenue de jour, Jeans, tee-shirt et
ballerines et de l’agent marketing social a peu prés du même âge que
les étudiants. Ceci constitue ‘’un élément important’’ qui a établi la
confiance avec les jeunes, selon les témoignages de certains jeunes
trouvés au niveau du centre.
Pour la directrice adjointe de l’USAID qui a pris part à la visite,
‘’les défis à relever ont pour noms, le maintien de la confiance des
populations envers le centre et un élargissement de l’expérience
pilote dans la région’’.
A Saint Louis, ‘’il y a des groupes de jeunes qui ont exprimé le besoin
d’avoir beaucoup plus d’informations sur la santé de la reproduction et
avoir accès aux services de santé sexuelle et reproductive’’, a-t-elle
fait observer, à l’issue du forum communautaire tenu à l’Espace Jeunes
de la commune. P
Pour la directrice adjointe de l’USAID, le centre Marie Stopes arrive à
fournir des services de qualité en recevant plus de 30 personnes par
jour. ‘’C’est un modèle à explorer dans les grandes villes’’, a t –elle
avancé.
‘’On compte travailler ensemble avec les partenaires comme l'UNFPA, Lux Dev et d’autres partenaires qui n’ont pas pris part à la visite de terrain pour augmenter l’accès des services aux jeunes et adolescents. C’est quelque chose qui manque’’, a souligné Lisa Fanchett.
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SANTE SEXUELLE DES JEUNES DE SAINT-LOUIS: prés de 10.000 jeunes touchés par le centre conseil jeunes de l’UGB
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