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TOURISME: des vestiges à sauvegarder

Aujourd’hui, nombreux sont les Saint-Louisiens qui ignorent encore que leur ville était une plaque tournante de l’esclavage. Pourtant ils doivent savoir qu’ici, les esclaves pouvaient hériter de leur maître ses biens. Une situation suffisamment éloquente sur les relations qu’ils entretenaient à cette époque. Certains ont préféré se donner la mort lorsque le sort décidât qu’ils devaient quitter leur maître.  

A Saint-Louis, Chaque bâtiment est une histoire. Et ce ne sont pas les guides touristiques qui diront le contraire. En dehors d’avoir été capitale  de l’AOF, du Sénégal ou encore de la Mauritanie, Saint-Louis du Sénégal a incarné la capitale de la Téranga. Selon Amadou DIOP, Président des guides touristiques de Saint-Louis, le
patrimoine doit être protégé. Pourtant, il y a un site que les autorités ignorent royalement dans la stratégie de conservation du patrimoine mondial : l’ancienne esclaverie. Le bâtiment se trouve exactement en face de l’actuel hôtel de la Tour de l’ile, au quartier Nord. Il est aujourd’hui l’ombre de lui-même. Les instruments qui y servaient à la pratique de l’esclavage sont tous enlevés on ne sait par qui, sous prétexte que c’est une période honteuse de l’histoire de la ville. Alors pourquoi y avoir laissé les statues de ceux qui en étaient les maîtres d’œuvre, les
colons négriers ? Pourquoi alors tarder à enlever leurs noms des rues de la ville?
Nous nous sommes rendus dans le site pour essayer d’y trouver des vestiges de cette histoire sombre de la ville. Même durant cette période, Saint-Louis fut majestueuse et a incarné la Téranga pour les captifs. Amadou DIOP nous précise que la première esclaverie date des années 1820 : « Elle avait des cachots à l’intérieur.  La pratique de ce commerce vient du fort de Saint-Joseph de Bakel.  Sur les 209 concessions recensées à l’époque à Saint-Louis, il n’y avait que 27 qui n’avaient pas d’esclave. Mais c’était l’esclavage domestique. On les gardait
dans l’esclaverie pendant quatre à cinq jours avant d’être vendus dans les maisons. On les appelait les  « captifs de case ». Les plus robustes étaient acheminés sur Gorée.  De là-bas, une seconde sélection se faisait.  Les moins aptes à faire le voyage par mer étaient retournés à Saint-Louis ». Ils étaient considérés comme des chanceux. Ici à Saint-Louis, les esclaves étaient bien traités : « les maîtres attachaient beaucoup d’importance à leurs esclaves.  Certains dont le sort voulait déplacer hors de Saint-Louis se donnaient la mort. Il y a eu durant cette période des esclaves qui ont hérité les biens de leur maître ».  Aujourd’hui le fait d’avoir enlevé les anneaux et les chaines qui ont servi durant ces transferts portent préjudice à la conservation du patrimoine de l’humanité.

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