Visiblement, les dirigeants chinois ont lu Balzac. « Derrière chaque grande fortune se dissimule le crime »,
affirmait l’écrivain français. Celle accumulée par la famille de ce
magnat du secteur minier serait considérable, à en croire les médias en
Chine. Patron du groupe Hanlong, fondé en 1997, Liu Han avait le bras
long. Le conglomérat a une main dans la construction, une autre dans
l’immobilier et la troisième dans les ressources naturelles. C’est
d’ailleurs dans ce secteur que le milliardaire s’est fait connaître.
Coup de grisou en 2011 : Hanlong propose de racheter un géant
australien du minerai de fer, le groupe Sundance très connecté en
Afrique. Finalement, l’affaire ne se fera pas, car déjà Liu Han est
rattrapé par le scandale. La presse officielle parle alors d’opérations
de blanchiment dans les casinos de Macao, de voitures de luxe et de
connexions mafieuses. Comme souvent en Chine, les affaires sont d’abord
une question de « Guanxi », de « réseau », et en l’occurrence de
contacts bien placés dans le parti.
Manque de chance, Liu Han et son frère Liu Wei (exécuté également avec « trois complices » ce lundi) ont misé sur le mauvais cheval. Selon le journal économique Caixin, le quotidien de Hong Kong South China Morning Post et l’agence Reuters, Liu Han aurait passé des marchés avec un certain Zhou Bin dans la province du Sichuan, autrement dit avec le fils de Zhou Yongkang, l’ancien tsar de la sécurité publique aujourd’hui déchu. Or, depuis la transition à la tête du pouvoir chinois en novembre 2012, tous les « tigres » proches de cet ancien membre du sacro-saint comité permanent du bureau politique du PC chinois, tombent comme des « mouches ».
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