Au quartier de Darou de Saint-Louis, c’est la rentrée la plus amère qu’il est donné à la famille de vivre. Deux jeunes filles titulaires de diplôme universitaire étaient promues à la vie enseignante après leur admission à l’école de formation des instituteurs. Seulement voilà, elles font parties des 690 enseignants déclarés fraudeurs à la veille de l’évaluation de leur formation initiale. Elles ne comprennent pas pourquoi le sort s’est-il subitement abattu sur leur famille qui commençait à entrevoir le bout du tunnel. C’est avec leur bourse qu’elles avaient décidé de reloger leur mère.
La mère de ses deux jeunes dont nous gardons l’anonymat
garde encore le front altier malgré le malheur qui s’est abattu sur sa famille. Le sort ne les a jamais ménagées. Lors du recrutement de la dernière vague d’élèves-maitres au Sénégal, les deux candidates étaient déclarées admises à l’entrée de l’école de formation des instituteurs. Une sortie de la galère familiale se faisait luire à l’horizon de la prochaine rentrée scolaire mais déjà, les deux nouvelles promues n’attendaient pas et avaient décidé que le changement devait se faire tout de suite. Elles ont pris leur bourse pour chercher un appartement pour leur mère. Durant toute l’année, elles se sont battues pour être à la hauteur afin de décrocher leur certificat de fin de stage. La plus âgée raconte : « On pensait vraiment que c’était le début de la fin de la galère pour notre mère qui s’est toujours sacrifiée pour nous. Nous ne connaissons qu’elle. Le jour où on nous annonça que nous étions des fraudeuses, nous n’avions pas compris dans un premier temps. Mais finalement, nous comprenons que le destin faisait machine arrière pour nous. Nous n’avons jamais fraudé et d’ailleurs ni notre mère encore moins nous n’avons les moyens de payer quoi que ce soit à qui que ce soit. Nous voulons savoir comment est-ce qu’il est possible de frauder dans ses conditions »? En plus d’être malmenées par la pauvreté qui leur colle à la peau, ses deux filles sont aujourd’hui taxées de fraudeuses pour mieux les marquer de fer rouge par le destin. La mère, aigrie, se lance dans une litanie d’auto-flagellation : « ces deux-là, je suis leur mère et je les ai éduquées avec les valeurs de respect et de sagesse dus à leur amour propre. Elles n’ont jamais volé même lorsque la faim était devenue compagnon quotidien. Elles ont toujours souffert de besoin en tout mais sont restées toujours dignes. Elles n’ont pas de copines pour éviter les mauvais compagnonnages. Et elles ne changeront pas ». Les larmes remontaient et finirent par apparaitre en embuant ses yeux. L’atmosphère était lourde…
Tweetgarde encore le front altier malgré le malheur qui s’est abattu sur sa famille. Le sort ne les a jamais ménagées. Lors du recrutement de la dernière vague d’élèves-maitres au Sénégal, les deux candidates étaient déclarées admises à l’entrée de l’école de formation des instituteurs. Une sortie de la galère familiale se faisait luire à l’horizon de la prochaine rentrée scolaire mais déjà, les deux nouvelles promues n’attendaient pas et avaient décidé que le changement devait se faire tout de suite. Elles ont pris leur bourse pour chercher un appartement pour leur mère. Durant toute l’année, elles se sont battues pour être à la hauteur afin de décrocher leur certificat de fin de stage. La plus âgée raconte : « On pensait vraiment que c’était le début de la fin de la galère pour notre mère qui s’est toujours sacrifiée pour nous. Nous ne connaissons qu’elle. Le jour où on nous annonça que nous étions des fraudeuses, nous n’avions pas compris dans un premier temps. Mais finalement, nous comprenons que le destin faisait machine arrière pour nous. Nous n’avons jamais fraudé et d’ailleurs ni notre mère encore moins nous n’avons les moyens de payer quoi que ce soit à qui que ce soit. Nous voulons savoir comment est-ce qu’il est possible de frauder dans ses conditions »? En plus d’être malmenées par la pauvreté qui leur colle à la peau, ses deux filles sont aujourd’hui taxées de fraudeuses pour mieux les marquer de fer rouge par le destin. La mère, aigrie, se lance dans une litanie d’auto-flagellation : « ces deux-là, je suis leur mère et je les ai éduquées avec les valeurs de respect et de sagesse dus à leur amour propre. Elles n’ont jamais volé même lorsque la faim était devenue compagnon quotidien. Elles ont toujours souffert de besoin en tout mais sont restées toujours dignes. Elles n’ont pas de copines pour éviter les mauvais compagnonnages. Et elles ne changeront pas ». Les larmes remontaient et finirent par apparaitre en embuant ses yeux. L’atmosphère était lourde…
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