COLLECTIF DES ACTEURS POUR LA SAUVEGARDE DE L’UGB DE SAINT-LOUIS: Vivement le retrait du décret liberticide

Dans le cadre du Collectif des Acteurs pour la Sauvegarde de l’UGB (CAS) le secrétaire général de la section UGB (Université Gaston Berger) du Syndicat autonome de l’enseignement du supérieur (SAES), Abdoul Aziz Ndiaye, a fait face à la presse pour exiger le retrait du décret conférant les prérogatives d’orientation au ministre de l’Enseignement supérieur au détriment de l’assemblée des universités.

Il est catégorique : « Ce décret doit être simplement retiré du système, pour redonner aux universités leur autonomie, seule condition de leurs performances ».  Regroupant toutes les composantes de l’université : enseignants, personnel technique et étudiants le CAS-UGB entend « mener la bataille à l’échelle nationale, en impliquant les acteurs des autres universités qui ont été déjà contactés et sensibilisés sur la nécessité d’œuvrer pour un espace universitaire libre », dira-t-il.

Aujourd’hui la première conséquence de ce décret liberticide est l’orientation de 3000 bacheliers à l’UGB : « Nous sommes des responsables, et le contrat de performance de l’UGB assignant une montée en puissance pouvait être appliqué sans que tous ces problèmes n’aient été notés (…) Des étudiants âgés ont été orientés ainsi que l'ont été certains ayant des notes faibles en mathématiques dans des filières scientifiques ».

Il sera relayé par Céléstin Faye, un membre du SAES, qui s’est appesanti  sur l’attitude du ministre par rapport "au master pour tous" réclamé par les étudiants de Dakar en disant que : «Pour ce point, il répond que la prérogative revient aux universitaires, mais pour le baccalauréat il est le seul à prendre des décisions d’orientation ». Une incohérence relevée dans le discours de la tutelle qui n’a pas que ces deux affaires devaient connaître un même traitement pour plus de cohérence.

Quant au directeur de la Bibliothèque universitaire de l'UGB, Malamine Diouf, il a fustigé la négation des franchises universitaires : « on ne peut gouverner le savoir au forceps. La République du savoir a besoin de liberté pour exercer toutes ses prérogatives ».

                                                                                                           Ralph Mathioly

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