ATELIER DE SENSIBILISATION DES ACTEURS LOCAUX SUR LA REFORME DE LA DECENTRALISATION: Sur 4 conseillères une seule est instruite

En vue des prochaines élections locales de 2014, l’UAEL a jugé opportun de sensibiliser l’ensemble des acteurs sur les textes règlementaires instituant la parité (loi et décret), le processus électoral et celui de la réforme de la décentralisation.

D’après les dernières  études  menées et commanditées par l’UAEL, sur  5 conseillers figure seulement 1 femme en moyenne nationale. A Dakar, le ratio est de  1 sur 4 et à Kaolack, 1 sur 6. Sur 4 conseillères une seule est instruite au niveau national.  A Saint-Louis, elles sont 45%. Dans les bureaux des collectivités locales, seuls 3% sont des femmes et pis, 0% dans d’autres localités. Des performances sont cependant notées à Podor (l’une d’elles est la mairesse)  et aux Parcelles assainies où  40% sont composés de femmes. Si la femme est non seulement écartée des instances de décisions, les jeunes le sont davantage puisque l’âge médian du conseiller est de 50 ans, très au-delà des 35ans de l’âge plafond de la jeunesse.

Pourquoi la femme est-elle sous représentée dans les collectivités locales ? Selon les femmes interrogées, la cause en est le défaut de l’accès à l’information. Pour d’autres, c’est le manque de solidarité entre les femmes tandis certaines avouent s’ètre confinées aux activités purement féminines. Le caractère folklorique et récréatif de l’activité de la femme dans le parti politique est également pointé comme vecteur de rétrogradation de la femme.  Il faut signaler que les études ont montré que la confection tardive et nocturne des listes tout autant que la pesanteur culturelle qui relègue la femme aux tâches quotidiennes ménagères sont des facteurs discriminatoires envers la femme et la liste n’est pas exhaustive. In fine,  pour la présence des femmes dans les collectivités locales, Dakar est première  tandis que Saint-Louis, cinquième.  Pourtant, l’accès au pouvoir est pour les femmes une préoccupation forte mais pas toujours prioritaire compte tenu de la quotidienneté des préoccupations économiques.

Dès lors, les perspectives qui se dégagent sont la promotion du genre dans les instances des partis politiques, la veille citoyenne pour la bonne application de la loi sur la parité et le coaching des femmes candidate compte tenu des contraintes du leadership féminin.

Au moment où les enquêtes se font, le Sénégal compte 26 000 élus locaux répartis dans 14 régions, 172 conseils municipaux et 385 conseils ruraux. Les régions et les conseils ruraux vont disparaitre avec l’acte 3 de la décentralisation.

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