CHRONIQUE: FAUT-IL ENCORE QUE L'ANNEE CRAME

L’école sénégalaise entre dans un cycle de turbulence depuis quelques semaines. Comme d’habitude, tous les acteurs qui tournent autour d’elle se complaisent à
regarder les élèves et les enseignants aligner mot d’ordre sur mot d’ordre. Comme d’habitude, les heures passent et ressemblent. Le quantum horaire est déjà entamé pour celui qui se soucie de la qualité de formation des enfants du pays si tant est que le monde est devenu un village planétaire où le Sénégal doit s’aligner sur la même ligne de départ pour une concurrence sans merci avec ses homologues dits pays en voie de développement. Comme d’habitude, notre pays payera très cher par le niveau d’études de cette génération vouée à être jetée à la poubelle comme un produit industriel mal ouvré qu’on présente au client averti.

Pourtant, une question se pose : Qu’ont-ils fait les enfants sénégalais pour mériter un tel mépris de la part de leur pays ?

Dans les débats télévisés, les parents d’élèves et lesorganisations de la société civile qui travaillent autour de l’éducation font feu de tout bois mais quand la situation devient complètement cramée elle l’esten ce moment, personne parmi eux ne lève le plus petit doigt pour amener lessyndicats et le gouvernement à renouer le fil du dialogue. Où sont Oumar PENEet Youssou NDOUR qui du temps du gouvernement de WADE s’est engagé à résoudre la crise scolaire en jouant dans la médiation ? Aujourd’hui, ils sont très proches du pouvoir en place, enfermés peut-être dans le silence de leur prison dorée. Hélas !

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