Les contours et fondements d’un
département transversal aux enjeux multiples mais croisés. En effet, il s’agit
de conduire des activités de monitoring intégratrices, inclusivement durable
mais aussi de construire des chantiers vastes pour la réduction des disparités
et un partage plus équitable des ressources. Tout le sens d’une opérationalisation et
matérialisation de la vision de Monsieur le Président de la république dans un
contexte de consolidation et redistribution pour un Sénégal en émergence.
L’architecture
du gouvernement à bien des égards ne saurait être meilleure illustration d’une force opérationnelle, prête à
accomplir des missions précises de développement pour tous et une croissance
rapide.
A
l’analyse la lecture politique du nouveau département confié à son excellence
monsieur Mansour FAYE « Ministère du développement communautaire de
l’équité sociale, et territoriale » traduit
amplement un triple désir de :
- - Renforcer les dynamiques de développement
communautaires,
- -Corriger les inégalités socio-économiques
- - Rééquilibrer les disparités territoriales entre
autres.
Trois
domaines essentiels pour un développement harmonieux, concerté et consensuel car
indiquant une forte implication des acteurs regroupés à la base mais aussi une
transmutation cohérente des politiques publiques au niveau des terroirs.
La
pertinence du choix s’explique du fait des difficultés constatés pour la Co
production et Co construction, d’une société juste, équitable assurant un
bien-être pour les populations et les générations futures. En effet, malgré les
efforts des différents gouvernements qui se sont succèdés depuis les
indépendances le développement des terroirs a toujours posés des problèmes.
Parmi ceux-ci, on peut citer quelques-uns :
- -La difficulté d’assurer un développement
économique locale.
-La dégradation des conditions de vie des
populations assaillies par des problèmes de santé, d’éducation et
d’environnement.
- -L’absence de maîtrise du cadre de vie et
l’occupation anarchique devant une démographie galopante.
Face à ces goulots d’étranglement constituant un déluge que les politiques de
décentralisation n’ont pu arrêter, il est apparu nécessaire de renforcer les
dynamiques communautaires pour une meilleure prise en charge de besoins des
populations. En effet, les politiques de décentralisation qui se sont succédées
n’ont pu atteindre directement et suffisamment les populations. Même si des
changements non négligeables ont été menés, il est constaté que les objectifs
sont loin d’être atteints. C’est
pourquoi avec l’acte III de la décentralisation, l’accent est d’avantage mis
sur le développement des terroirs en terme de promotion économique et sociale
mais aussi de maîtrise de l’espace territorial. Politique qui ne peut ignorer
l’importance des dynamiques auto organisées des populations. Action volontaire
pour une meilleure appropriation des politiques de développement, une
implication plus soutenue de la base dans la mise en œuvre des projets et une
participation efficace dans la prise en charge de leur besoin. D’où tout
l’intérêt d’accorder plus de considération dans les rapports avec les
organisations communautaires. Il est vrai que plusieurs dynamiques
communautaires jouent leur partition dans le développement, mais il n’en
demeure pas moins qu’il reste encore à mener une politique conséquente envers
elles.
S’agissant
de l’équité sociale et territoriale il nous parait nécessaire de souligner son
importance. D’ailleurs l’un des points marquant dans la déclaration de monsieur
le premier ministre a été « Le Sénégal pour tous veut dire inclusivité
dans la démarche mais veut dire également équité territoriale ». Ces
propos dessinent clairement les
attentes fondées sur ce département ministériel.
L’équité
sociale est une constituante fondamentale de la dignité humaine, de son droit
au bien-être. Elle est le paramétrage du développement durable dans toute son
importance et sa dimension. Il s’agit aussi de créer ou favoriser un cadre de
vie permettant un épanouissement pour les populations et de préserver l’espace
pour les générations futures. Des considérations qui ont toujours marquées le
discours de monsieur le Président de la république. En référence lors de sa
prestation de serment.
Circonscrire,
l’équité sociale ici avec quelques mots serait très prétentieux, mais il est
indispensable d’évoquer sa composante concernant la lutte contre les
exclusions, la pauvreté, les inégalités et de promouvoir la solidarité.
C’est
un domaine proche de l’équité territoriale mais qui est différente de celle-ci.
Si
l’équité sociale poursuit l’équilibre dans les rapports humains et la
dialectique entre ce dernier et son environnement, l’équité territoriale trouve
tout son sens dans l’équilibre de la dimension spatiale des territoires.
Il
est primordial pour un développement économique et social de corriger les
disparités entre les territoires sur le plan du développement. Encore il
exprime une volonté politique de monsieur le président de la république de
veiller à un partage équitable des ressources du pays. Il intègre une meilleure
répartition des financements publics au lieu de les concentrer dans quelques
localités. L’exemple du PUDC en est un cas palpant à travers les projets
suivants :
- - Le désenclavement des terroirs,
- -L’accès aux facteurs de production, et aux
services sociaux de base
En
résumé ce ministère est en cohérence avec le plan Sénégal émergent à travers
l’axe intitulé : capital humain, protection sociale et développement
durable.
Il
s’agit là d’un véritable bras technique pour un Sénégal pour tous.
L’ouvrage
est étendu, mais l’homme rassure. Rassure de par son passage au ministère de
l’hydraulique avec les chantiers initiés. Rassure de par sa proximité avec les
populations dans la gestion de la vieille ville de Saint-Louis, ville qui est
toujours désirée par sa beauté qui ne s’effrite jamais.
Plein
succès, excellence Monsieur le Ministre pour ce nouveau challenge.
SALL Amadou Moctar
Spécialiste en Développement Economique Territorial
Consultant à Saint-Louis
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire