Parlant
des difficultés de la famille royale en 2012, sa majesté la reine Elizabeth
d’Angleterre avait qualifié cette année d’annus horribilis. Un bien joli
qualificatif qui malheureusement pourrait s’appliquer à la première année de Mansour
Faye à la tête de la commune de Saint-Louis.
Une
année depuis sa prise de service, une année stérile, insipide et chaotique qui
a vu la ville tricentenaire perdre insidieusement ce que des hommes et des
femmes ont mis à construire pendant des décennies. Les acquis sont piétinés, le
présent galvaudé et les perspectives chimériques. Pas besoin de dessins élaboré
pour toucher du doigt les gangrènes qui rongent le tissu municipal, cependant
pour ceux la qui en doutent encore prenons juste quelques exemples.
De l’aura et de la visibilité de la
ville
Impulsée
par le doyen Abdoulaye Diaw Chimère et feu Ousmane Masseck Ndiaye, la
coopération décentralisée a atteint une vitesse de croisière sous le magistère
de Cheikh Bamba Dieye. Cette ouverture vers le reste du monde a contribué à
parfaire l’image de marque de la ville qui retrouvait ainsi envergure
internationale.
Saint
louis imposait le respect devant les partenaires d’ici et d’ailleurs qui se
bousculaient aux portes de la vieille cité : Lille, Toulouse, Teneriffe, Saint-Louis
du Missouri, Kunshan, Fez, Kayes, Grand Popo, AIMF, Wallonie-Bruxelle, ONU
Habitat, Sisters Cities International, Conseil Général de Leure etc.
Cependant,
force est de constater que depuis l’avènement de Mansour Faye, un fil semble s’être
cassé et les partenaires d’hier se désintéresse de la ville faute
d’interlocuteur à la hauteur et d’un répondant motivé.
En
effet, le déficit de Charisme du Maire, combiné à son absentéisme prononcé ont
fini de faire de notre cité une ville de seconde zone. De même, l’absence d’une
vision claire nuit gravement à la visibilité de Saint-Louis. Gérer Saint –louis
ce n’est pas s’agripper au quotidien, chasser un marchand ambulant ou prendre
des taxes au niveau des guérites, c’est aussi et surtout développer des
perspectives et faire des rêves à l’image des grandes villes du monde.
Et
dire que l’équipe sortante a laissé une étude « Saint – Louis horizon 2030 »
qui est le résultat des ateliers de Saint-Louis.
La
vision a toujours été présente, rythmée par des fora (forum international sur
les changements climatiques), des foires internationales, des perspectives à
court et moyen termes (Saint-Louis capitale Africaine de la culture, le Ndar
numérique, le laboratoire de médecine tropicale…).
Et
pour combler le tout, un site web et une radio municipale sont venus renforcer
la visibilité. Disons le sans fard, Saint –Louis n’a pas d’avenir si sa gestion
actuelle n’est pas revue et corrigée. Déjà des menaces pointent à l’horizon car
l’ile de Saint louis, patrimoine mondial, risque le déclassement par l’UNESCO, le
périmètre communal se rétrécit, la mer avance inexorablement.
Du matériel et des infrastructures
L’année
a été aussi catastrophique quant à la gestion du matériel et des
infrastructures légués par l’équipe sortante.
Ayant
hérité de trois véhicules, Bamba Dieye a laissé à la nouvelle équipe un vrai
parc automobile (4x4, bus, camions, minicar, ambulance, corbillard, camion
grue, tricycle, moto, vans…).
Aujourd’hui,
avec des pincements au cœur que nous assistons à la détérioration de ce trésor.
Faites un tour à la maison de Lille pour voir les épaves des ces véhicules et
le « je m’en foutisme » de la nouvelle équipe qui, non seulement n’a
pas amené un pneu de plus mais à du mal à entretenir ce parc. Décidément,
Mansour Faye à des problèmes avec les réalisations de Bamba Dieye.
Quant
aux Services Techniques Municipaux, ils manquent de tout : outils de
travail, matériel de protection, tenus etc. les bâtiments et les
infrastructures ne sont pas bien lotis : l’unité de pavage n’a pas encore
démarré que ses installations sont grippées, les logements sociaux sont
squattés par des militants APR parrainés en haut lieu, l’unité de gestion des
déchets plastiques pour lequel beaucoup d’efforts ont été consentit reste
toujours fermée.
Les
projets n’en parlons pas ! Le Programme de Développement Touristique peine
à démarrer effectivement de même que le projet de modernisation de la Maison de
Lille, l’assainissement de Guet-Ndar tarde à voir le jour, l’éclairage public de
la boucle de Sor est bloqué, l’unité mobile de gériatrie supprimée, ouf un tsunami
est passé.
De la satisfaction des attentes des
populations
« Ndar
set wecc », c’était le slogan du gars avant son élection, mais une fois à
la tête de la commune on semble lire « Ndar settul dara ».
Ce
qui nous réconforte dans notre position que le « Ndar sett wecc »
n’était que du saupoudrage et de l’activisme pré-électoral.
C’est
peu de dire que Saint-Louis est sale, il suffit de regarder nos berges, nos
routes ensablées et l’intérieur de nos marchés pour s’en convaincre.
La
première empreinte du maire à été de limoger toute la brigade verte qui
entretenait nos rues, heureusement le PNGD (programme national) tente avec
beaucoup de peine de suppléer ces dames. Le service du nettoiement qui faisait
la fierté de la ville est entré en hibernation car manquant de tout.
L’éclairage
public est devenu le tendon d’Achille de la nouvelle équipe. La ville est
sombre, les grandes artères mal éclairées et la RN2 fait peur tellement tout y
est gris le soir.
On
nous avait promis la lumière, nous voila dans les ténèbres. Les populations ne
sont pas satisfaites, pas du tout Monsieur le Maire !
Du management interne
La
règle générale est le pilotage à vue et une gestion partisane de la commune.
Prétextant de la nécessité de maitrise de la masse salariale, la nouvelle
équipe avait fini d’emblée licencié de braves travailleurs. Néanmoins, si vous
jetez un coup d’œil sur l’état de paie de ce mois, vous verrez que le personnel
à plus qu’augmenté. C’est dire que Monsieur le Maire a juste fait de la place à
ses thuriféraires.
S’agissant
de l’ADC, jadis fleuron de la commune de Saint-Louis, elle est devenue une
boite vide trainant mille boulets. Le DG sentant la passivité du Maire a largué
la boite pour une sinécure en Guinée. Les très compétents agents qui restent,
cherchent le diable pour lui tirer la queue. Ni téléphone, ni papier, ni
carburant, ni signature !
C’est
dire que la première année du Maire à été horrible à tous les niveaux et que le
pire est qu’il est interdit d’espérer.
Nous
avons choisi l’ombre au détriment de la proie et bonjour les cauchemars.
D’aucun
dirons que c’est juste 1/5 du mandat mais « thiine bu naaré neex, su baaxé
dafay xégne ». Quant les fleurs n’encouragent pas, les fruits risquent
d’être amers.
Du
temps, vous en avez encore Monsieur le Maire, mais il ne vous attendra point.
En
ce mois béni et pour :
Cette
ville que nous aimons ;
Cette
cité que nous chérissons ;
Cette
commune qui nous engage ;
Bon anniversaire Monsieur le Maire.
Bamba FAYE
Cellule
de communication
du FSD/BJ- Saint-Louis
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