Le Président Macky Sall a annoncé sa volonté de voir le Sénégal atteindre l’autosuffisance en riz en 2017. Il en fait un des objectifs prioritaires du Plan Sénégal émergent.
Au regard de l’intérêt que cela représente pour la population sénégalaise, c’est assurément là un objectif/programme qui mérite un consensus national. Lequel transcende tous les clivages partisans, dans un élan de patriotisme économique.
En effet, rendre disponible et en quantité suffisante une céréale dont se nourrissent près de 95 % de la population sénégalaise, sans dépendre des aléas et des contraintes de l’importation, est une question de sécurité nationale. Il s’agit, entre autres, d’assurer les fondements de notre indépendance alimentaire et, par-delà, notre dignité nationale.
Il est plus que temps, après tant d’années d’indépendance, de changer de paradigme. L’équation stratégique en la matière, ce n’est pas d’assurer une simple péréquation/stabilisation des prix à force de subvention. C’est utile, mais c’est un cycle sans fin qui finit, comme cela a été constaté, par être insupportable sur le plan budgétaire. Ce n’est pas non plus de disperser les ressources dans une diversification tout azimut dans des spéculations agricoles qui, même si elles produisent en abondance, ne nous mettent pas à l’abri d’une crise alimentaire. Il avait là un choix lucide et éclairé à faire, sans se tromper d’objectif : rendre le Sénégal autosuffisant en riz.
C’est en cela que l’engagement résolu du Président Macky Sall dans le combat pour l’autosuffisance en riz est un acte de responsabilité et de haute portée stratégique.
Le retour à l’agriculture prôné par les vénérés khalifes généraux Serigne Sidy Makhtar Mbacké et Serigne Cheikh Ahmet Tidiane Sy Al Makhtoum, respectivement lors du Magal et du Maouloud derniers, trouve son meilleur théâtre de matérialisation dans la détermination à assurer aux sénégalais une autosuffisance en riz.
Il est de notoriété mondiale que la nourriture est actuellement un enjeu stratégique pour tous les pays de notre planète. Un célèbre futurologue n’avait-il pas déjà annoncé, il y a plusieurs années, que les prochaines guerres seraient celles de l’eau et de la nourriture ?
De grands universitaires et économistes, comme Sophie Bessis dans son best-seller « L’arme alimentaire » ou Sammy George dans son ouvrage intitulé « Comment meurt l’autre moitié du monde » (des titres suffisamment évocateurs), ont démontré, dans de brillantes thèses, que l’autosuffisance alimentaire, stratégique en soit, devrait être au cœur des options de développement de tous les pays qui ne voudraient pas se retrouver un jour réduits au rang de dépendance servile pour nourrir leur peuple.
A cet égard, chacun a pu constater, ces dernières années, les tensions sociales occasionnées dans plusieurs pays par le renchérissement du prix de la farine résultant de la raréfaction des disponibilités des stocks mondiaux de blé.
Il faut considérer avec beaucoup de réalisme qu’en cas de pénurie de riz (des intempéries en sont souvent la cause), les fournisseurs traditionnels du Sénégal vont préférer réserver leur production à leur consommation intérieure. Dès lors, on imagine aisément les risques potentiels pour notre pays, qui est le deuxième plus gros importateur de riz derrière le Nigéria. Nos importations de riz proviennent surtout de l’Inde, de la Thaïlande, mais aussi du Brésil, de l’Uruguay et de l’Argentine. Avec une consommation annuelle de plus de 700 000 tonnes, le Sénégal ne produit qu’environ 25 % de ses besoins. Heureusement, les Sénégalais, dans leur grande majorité, ont compris que le Président Macky Sall a véritablement assumé sa responsabilité de chef d’Etat, fixé le cap et décliné une ambition légitime en annonçant un objectif réalisable d’autosuffisance en riz à l’horizon 2017.
Au regard de ce qui précède, le questionnement principal qui intéresse la majorité des Sénégalais est de savoir comment relever ce défi et réaliser cette ambition. Un grand chalenge, mais qui n’est pas inaccessible au géni sénégalais, à la compétence des cadres et des vaillants producteurs qui ont fait leurs preuves, depuis de nombreuses années, dans la recherche et la production du riz local.
Cet objectif est possible. Il est réalisable. Les producteurs de riz, par la voix de leur président national, Monsieur Saliou Sarr, l’ont affirmé avec force lors du conseil présidentiel sur le riz tenu le 02 février 2015. Nous allons y arriver si nous voulons y arriver. Et c’est le lieu de donner une résonance exceptionnelle à la boutade du Président Macky Sall qui, lors dudit conseil présidentiel sur le riz, a lancé : « Nous pouvons quand même réussir ce que d’autres comme nous ont réussi ! »
Du reste, un peuple dont les leaders ne savent pas se fixer de grandes ambitions est un peuple condamné à péricliter. Dans l’histoire du monde, les desseins de grandeur ont toujours rencontré les critiques les plus acerbes. Les exemples ne manquent pas. Le Japon dans l’électronique, l’Inde dans l’industrialisation, l’Argentine dans la production agricole… Avoir une ambition, c’est vouloir et vouloir avec force. Et comme dit l’adage, vouloir, c’est pouvoir.
Bien entendu, il faudra venir à bout de beaucoup de difficultés. Mais le Sénégal va y arriver, car jamais, depuis notre indépendance, il n’y a eu une telle conjonction favorable.
* Un président de la République déterminé, à l’écoute de tous les acteurs impliqués et à la pointe du combat (le 2 février 2015, lors du conseil présidentiel sur le riz, après avoir écouté les producteurs de riz et les importateurs, il a décidé, séance tenante, d’alléger la facture de courant des producteurs de riz et de mettre en place un fonds de cinq milliards de FCfa pour soutenir la commercialisation du riz local).
* Un potentiel de compétences qui ne permet pas le doute. Dr papa Abdoulaye Seck, ministre de l’Agriculture, est un des meilleurs spécialistes mondiaux du riz. Ses travaux et publications sont des références mondiales. Le directeur général de la Saed est un ingénieur agronome chevronné et pragmatique. Il a une volonté de réussite débordante et a fait toute sa carrière dans le domaine du riz.
* Des résultats de la recherche très probants avec, entre autres, l’introduction de la variété de riz « Nerica » rebaptisée « Macky Sall » par les Casamançais.
* Des organisations paysannes et de nombreux gros producteurs qui ont capitalisé une expérience incontestable. Des producteurs engagés et des distributeurs décidés à assumer le rôle attendus d’eux.
Nous pouvons produire en quantité et en qualité. En plus, et pour s’en convaincre définitivement, il faut s’inviter dans une visite de terrain et voir, par exemple, les exploitations de Monsieur Ibrahima Sall à Thiagar, à quelques km de Rosso Sénégal. A lui seul, il finance la production de riz dans plus de 7000 hectares et réalise des aménagements de qualité sur des milliers d’hectares. Avec ses deux usines de décorticage et de mise en sac du riz, avec le calibrage voulu, il est la preuve vivante que nous pouvons y arriver. Monsieur Sall génère ainsi de nombreux emplois et fait des émules comme Cheikh Diallo qui, à moins de deux km, a aussi installé une autre rizerie.
La problématique de l’autosuffisance en riz est certes complexe, mais partir de la complexité pour décréter l’impossibilité et inhiber les acteurs avec une culture d’impuissance est une approche manifestement contreproductive et indiscutablement négative. S’évertuer à affirmer que l’objectif d’autosuffisance en riz est irréalisable n’apporte rien aux Sénégalais qui veulent agir pour changer leur destin. Cependant, c’est connu, les véritables moteurs du monde ne sont pas ceux qui prédisent des échecs, mais ceux qui imaginent les choses telles qu’elles pourraient être, telles qu’on souhaiterait qu’elles soient et qui s’investissent pour qu’il en soit ainsi.
Le grand manager et économiste Charles Handy disait : « Se plaindre de la complexité des choses ne sert à rien. Pour y faire face, il nous faut d’abord mettre de l’ordre dans nos têtes. Autrement, nous continuerons à nous sentir impuissant et à subir les évènements sans avoir de prise sur eux ».
Nous vivons ainsi, comme le soutient le futurologue Stan Davis, dans « un présent déjà transformé ». Nous devons donc prendre en charge les rennes de cette transformation pour y imprimer les changements et orientations que nous avons choisis. Et c’est en cela que le Président Macky Sall a raison de décliner une ambition pour son pays, car le train de l’histoire ne s’arrêtera pas et laissera à quai ceux qui ne savent pas où ils veulent aller.
L’autosuffisance en riz à l’horizon 2017 est possible et doit être un objectif pour tous. C’est une question qui transcende tous les clivages, qu’ils soient politiques ou autres. D’autres pays l’ont réalisée. La Gambie, le Mali, la Côte d’Ivoire veulent tous atteindre l’autosuffisance en riz avant 2018. Plus dépendant du riz que tous ces pays, nous devons être plus déterminés qu’eux.
Le défi est toutefois de taille, mais il est à notre porté si nous sommes suffisamment modestes pour accepter d’apprendre des autres et développer des attitudes nouvelles. Oui, c’est possible si nous sommes bien entreprenants et déterminés pour porter résolument toutes les valeurs de progrès et si nous sommes mus par la volonté de réussir.
Des dispositions pertinentes ont été prises lors du conseil présidentiel du 02 février 2015. Les responsables de tous les segments de la filière (production, transformation et commercialisation) se sont engagés, et ce, résolument. L'engagement non équivoque de tous à relever les défis de la compétitivité est un gage augurant d’un avenir prometteur.
Nous le savons tous, le chemin pour y parvenir devra être suffisamment et clairement balisé avec des actes concrets pour mettre en cohérence toute la chaine de valeur de la filière riz. Il s’agira notamment de la disponibilité des surfaces emblavées, de la qualité des aménagements, de la maitrise et de la disponibilité de l’eau, de la mécanisation à grande échelle, de l’accès aux crédits et de la disponibilité des intrants, de la modernisation du segment transformation et enfin, d’une organisation efficace et maitrisé de la commercialisation.
Dans ce domaine précis de la commercialisation, les dernières initiatives du ministre du Commerce, en accord avec les importateurs de riz et les producteurs, en vue de mettre un lien entre les tonnages de riz local acheté et les quotas de riz autorisé à l’importation, sont à saluer. Même si nous sommes dans un système libéral, le patriotisme économique devrait permettre de trouver, dans un cadre concerté, les convergences nécessaires à notre développement collectif.
En effet, et c’est une certitude, l’importation à grande échelle du produit le plus consommé au Sénégal pourrait, dans un contexte de raréfaction de la production mondiale, poser un problème de souveraineté nationale.
Consommer en priorité le riz que nous produisons présente un triple avantage :
1- Le riz local est de bien meilleur qualité et présente moins de risque pour le diabète que le riz importé ;
2- Consommer le riz local, c’est participer activement à résoudre le problème de la commercialisation du riz ;
3- Consommer le riz local réduit les importations et, du coup, l’impact de la facture du riz sur le déficit de notre balance commerciale.
Oui, nous pouvons et nous devons tout mettre en œuvre pour atteindre l’autosuffisance en riz en 2017. C’est possible et réalisable.
Au regard de l’intérêt que cela représente pour la population sénégalaise, c’est assurément là un objectif/programme qui mérite un consensus national. Lequel transcende tous les clivages partisans, dans un élan de patriotisme économique.
En effet, rendre disponible et en quantité suffisante une céréale dont se nourrissent près de 95 % de la population sénégalaise, sans dépendre des aléas et des contraintes de l’importation, est une question de sécurité nationale. Il s’agit, entre autres, d’assurer les fondements de notre indépendance alimentaire et, par-delà, notre dignité nationale.
Il est plus que temps, après tant d’années d’indépendance, de changer de paradigme. L’équation stratégique en la matière, ce n’est pas d’assurer une simple péréquation/stabilisation des prix à force de subvention. C’est utile, mais c’est un cycle sans fin qui finit, comme cela a été constaté, par être insupportable sur le plan budgétaire. Ce n’est pas non plus de disperser les ressources dans une diversification tout azimut dans des spéculations agricoles qui, même si elles produisent en abondance, ne nous mettent pas à l’abri d’une crise alimentaire. Il avait là un choix lucide et éclairé à faire, sans se tromper d’objectif : rendre le Sénégal autosuffisant en riz.
C’est en cela que l’engagement résolu du Président Macky Sall dans le combat pour l’autosuffisance en riz est un acte de responsabilité et de haute portée stratégique.
Le retour à l’agriculture prôné par les vénérés khalifes généraux Serigne Sidy Makhtar Mbacké et Serigne Cheikh Ahmet Tidiane Sy Al Makhtoum, respectivement lors du Magal et du Maouloud derniers, trouve son meilleur théâtre de matérialisation dans la détermination à assurer aux sénégalais une autosuffisance en riz.
Il est de notoriété mondiale que la nourriture est actuellement un enjeu stratégique pour tous les pays de notre planète. Un célèbre futurologue n’avait-il pas déjà annoncé, il y a plusieurs années, que les prochaines guerres seraient celles de l’eau et de la nourriture ?
De grands universitaires et économistes, comme Sophie Bessis dans son best-seller « L’arme alimentaire » ou Sammy George dans son ouvrage intitulé « Comment meurt l’autre moitié du monde » (des titres suffisamment évocateurs), ont démontré, dans de brillantes thèses, que l’autosuffisance alimentaire, stratégique en soit, devrait être au cœur des options de développement de tous les pays qui ne voudraient pas se retrouver un jour réduits au rang de dépendance servile pour nourrir leur peuple.
A cet égard, chacun a pu constater, ces dernières années, les tensions sociales occasionnées dans plusieurs pays par le renchérissement du prix de la farine résultant de la raréfaction des disponibilités des stocks mondiaux de blé.
Il faut considérer avec beaucoup de réalisme qu’en cas de pénurie de riz (des intempéries en sont souvent la cause), les fournisseurs traditionnels du Sénégal vont préférer réserver leur production à leur consommation intérieure. Dès lors, on imagine aisément les risques potentiels pour notre pays, qui est le deuxième plus gros importateur de riz derrière le Nigéria. Nos importations de riz proviennent surtout de l’Inde, de la Thaïlande, mais aussi du Brésil, de l’Uruguay et de l’Argentine. Avec une consommation annuelle de plus de 700 000 tonnes, le Sénégal ne produit qu’environ 25 % de ses besoins. Heureusement, les Sénégalais, dans leur grande majorité, ont compris que le Président Macky Sall a véritablement assumé sa responsabilité de chef d’Etat, fixé le cap et décliné une ambition légitime en annonçant un objectif réalisable d’autosuffisance en riz à l’horizon 2017.
Au regard de ce qui précède, le questionnement principal qui intéresse la majorité des Sénégalais est de savoir comment relever ce défi et réaliser cette ambition. Un grand chalenge, mais qui n’est pas inaccessible au géni sénégalais, à la compétence des cadres et des vaillants producteurs qui ont fait leurs preuves, depuis de nombreuses années, dans la recherche et la production du riz local.
Cet objectif est possible. Il est réalisable. Les producteurs de riz, par la voix de leur président national, Monsieur Saliou Sarr, l’ont affirmé avec force lors du conseil présidentiel sur le riz tenu le 02 février 2015. Nous allons y arriver si nous voulons y arriver. Et c’est le lieu de donner une résonance exceptionnelle à la boutade du Président Macky Sall qui, lors dudit conseil présidentiel sur le riz, a lancé : « Nous pouvons quand même réussir ce que d’autres comme nous ont réussi ! »
Du reste, un peuple dont les leaders ne savent pas se fixer de grandes ambitions est un peuple condamné à péricliter. Dans l’histoire du monde, les desseins de grandeur ont toujours rencontré les critiques les plus acerbes. Les exemples ne manquent pas. Le Japon dans l’électronique, l’Inde dans l’industrialisation, l’Argentine dans la production agricole… Avoir une ambition, c’est vouloir et vouloir avec force. Et comme dit l’adage, vouloir, c’est pouvoir.
Bien entendu, il faudra venir à bout de beaucoup de difficultés. Mais le Sénégal va y arriver, car jamais, depuis notre indépendance, il n’y a eu une telle conjonction favorable.
* Un président de la République déterminé, à l’écoute de tous les acteurs impliqués et à la pointe du combat (le 2 février 2015, lors du conseil présidentiel sur le riz, après avoir écouté les producteurs de riz et les importateurs, il a décidé, séance tenante, d’alléger la facture de courant des producteurs de riz et de mettre en place un fonds de cinq milliards de FCfa pour soutenir la commercialisation du riz local).
* Un potentiel de compétences qui ne permet pas le doute. Dr papa Abdoulaye Seck, ministre de l’Agriculture, est un des meilleurs spécialistes mondiaux du riz. Ses travaux et publications sont des références mondiales. Le directeur général de la Saed est un ingénieur agronome chevronné et pragmatique. Il a une volonté de réussite débordante et a fait toute sa carrière dans le domaine du riz.
* Des résultats de la recherche très probants avec, entre autres, l’introduction de la variété de riz « Nerica » rebaptisée « Macky Sall » par les Casamançais.
* Des organisations paysannes et de nombreux gros producteurs qui ont capitalisé une expérience incontestable. Des producteurs engagés et des distributeurs décidés à assumer le rôle attendus d’eux.
Nous pouvons produire en quantité et en qualité. En plus, et pour s’en convaincre définitivement, il faut s’inviter dans une visite de terrain et voir, par exemple, les exploitations de Monsieur Ibrahima Sall à Thiagar, à quelques km de Rosso Sénégal. A lui seul, il finance la production de riz dans plus de 7000 hectares et réalise des aménagements de qualité sur des milliers d’hectares. Avec ses deux usines de décorticage et de mise en sac du riz, avec le calibrage voulu, il est la preuve vivante que nous pouvons y arriver. Monsieur Sall génère ainsi de nombreux emplois et fait des émules comme Cheikh Diallo qui, à moins de deux km, a aussi installé une autre rizerie.
La problématique de l’autosuffisance en riz est certes complexe, mais partir de la complexité pour décréter l’impossibilité et inhiber les acteurs avec une culture d’impuissance est une approche manifestement contreproductive et indiscutablement négative. S’évertuer à affirmer que l’objectif d’autosuffisance en riz est irréalisable n’apporte rien aux Sénégalais qui veulent agir pour changer leur destin. Cependant, c’est connu, les véritables moteurs du monde ne sont pas ceux qui prédisent des échecs, mais ceux qui imaginent les choses telles qu’elles pourraient être, telles qu’on souhaiterait qu’elles soient et qui s’investissent pour qu’il en soit ainsi.
Le grand manager et économiste Charles Handy disait : « Se plaindre de la complexité des choses ne sert à rien. Pour y faire face, il nous faut d’abord mettre de l’ordre dans nos têtes. Autrement, nous continuerons à nous sentir impuissant et à subir les évènements sans avoir de prise sur eux ».
Nous vivons ainsi, comme le soutient le futurologue Stan Davis, dans « un présent déjà transformé ». Nous devons donc prendre en charge les rennes de cette transformation pour y imprimer les changements et orientations que nous avons choisis. Et c’est en cela que le Président Macky Sall a raison de décliner une ambition pour son pays, car le train de l’histoire ne s’arrêtera pas et laissera à quai ceux qui ne savent pas où ils veulent aller.
L’autosuffisance en riz à l’horizon 2017 est possible et doit être un objectif pour tous. C’est une question qui transcende tous les clivages, qu’ils soient politiques ou autres. D’autres pays l’ont réalisée. La Gambie, le Mali, la Côte d’Ivoire veulent tous atteindre l’autosuffisance en riz avant 2018. Plus dépendant du riz que tous ces pays, nous devons être plus déterminés qu’eux.
Le défi est toutefois de taille, mais il est à notre porté si nous sommes suffisamment modestes pour accepter d’apprendre des autres et développer des attitudes nouvelles. Oui, c’est possible si nous sommes bien entreprenants et déterminés pour porter résolument toutes les valeurs de progrès et si nous sommes mus par la volonté de réussir.
Des dispositions pertinentes ont été prises lors du conseil présidentiel du 02 février 2015. Les responsables de tous les segments de la filière (production, transformation et commercialisation) se sont engagés, et ce, résolument. L'engagement non équivoque de tous à relever les défis de la compétitivité est un gage augurant d’un avenir prometteur.
Nous le savons tous, le chemin pour y parvenir devra être suffisamment et clairement balisé avec des actes concrets pour mettre en cohérence toute la chaine de valeur de la filière riz. Il s’agira notamment de la disponibilité des surfaces emblavées, de la qualité des aménagements, de la maitrise et de la disponibilité de l’eau, de la mécanisation à grande échelle, de l’accès aux crédits et de la disponibilité des intrants, de la modernisation du segment transformation et enfin, d’une organisation efficace et maitrisé de la commercialisation.
Dans ce domaine précis de la commercialisation, les dernières initiatives du ministre du Commerce, en accord avec les importateurs de riz et les producteurs, en vue de mettre un lien entre les tonnages de riz local acheté et les quotas de riz autorisé à l’importation, sont à saluer. Même si nous sommes dans un système libéral, le patriotisme économique devrait permettre de trouver, dans un cadre concerté, les convergences nécessaires à notre développement collectif.
En effet, et c’est une certitude, l’importation à grande échelle du produit le plus consommé au Sénégal pourrait, dans un contexte de raréfaction de la production mondiale, poser un problème de souveraineté nationale.
Consommer en priorité le riz que nous produisons présente un triple avantage :
1- Le riz local est de bien meilleur qualité et présente moins de risque pour le diabète que le riz importé ;
2- Consommer le riz local, c’est participer activement à résoudre le problème de la commercialisation du riz ;
3- Consommer le riz local réduit les importations et, du coup, l’impact de la facture du riz sur le déficit de notre balance commerciale.
Oui, nous pouvons et nous devons tout mettre en œuvre pour atteindre l’autosuffisance en riz en 2017. C’est possible et réalisable.
Dagana
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