Les risques à éviter lors du sacrifice du mouton

À deux jours de la fête de l’Aïd-El-Adha, les Algériens se préparent à effectuer le traditionnel sacrifice du mouton. Mais avant de se lancer, la rédaction de TSA livre quelques conseils pratiques et pièges à éviter.

Samedi, des millions de moutons à travers le pays connaîtront le même sort. Égorgement, cuisson, repas, ils seront le plat principal d’une célébration ancestrale. Mais bien souvent, les Algériens ne prêtent pas beaucoup attention aux recommandations d’hygiène ou de sécurité les plus simples.

Pour l’hygiène, le danger numéro un à éviter est celui du développement du kyste hydatique. Maladie parasitaire contagieuse, elle s’attaque notamment au foie et au poumon de l’être humain. Le parasite arrive généralement par le chien domestique. Ses œufs sont rejetés dans la nature par ses excréments et sont souvent ingérés par le mouton lorsqu’il se nourrit des herbes souillées dans le jardin notamment. De nombreux kystes se développement alors à l’intérieur de certains de ses organes.

Dans un document d’avertissement, le ministère de la Santé explique que lors du sacrifice, il faut « examiner avec précaution les abats » et les kystes qui se trouvent à l’intérieur (qui prennent la forme de boules d’eau), les « bouillir ou les brûler », et surtout, « ne jamais abandonner dans la nature les abats et viscères », pour éviter que les chiens errants ne les ingèrent.

Malgré ce message d’alerte, les autorités se veulent rassurantes. « La tendance est à la baisse. La situation n’est plus celle qui prévalait il y a quelques années. Les vétérinaires font mieux leur travail en amont », explique Selim Belkessam, porte-parole au ministère de la Santé. Ce dernier souligne que de plus en plus d’Algériens se rendent en abattoir et évitent ainsi tout risque de développement du virus.

En dehors des risques de kyste hydatique, les professionnels de la santé insistent sur l’hygiène. « Il faut penser à respecter les règles alimentaires les plus élémentaires. Bien se laver les mains, éviter de faire traîner la bête au sol et surtout bien conserver la viande puisqu’elle est, en général, consommée durant une semaine », détaille le docteur Telou, nutritionniste à l’Institut de santé publique.

Les personnes à risque doivent également surveiller leur consommation à l’occasion de cette fête de l’Aïd, occasion par excellence de repas gargantuesques… « Bien entendu, les personnes qui présentent de l’hypertension ou celles qui présentent un taux de lipides élevés doivent surveiller ce qu’elles mangent », explique le professionnel de santé.

Mais le risque le plus souvent négligé par les familles,sans doute celui de la sécurité lors du sacrifice. « Le danger de coupure esttrès grand. Les gens laissent souvent les enfants à proximité de la bête etleurs couteaux à côté », regrette Selim Belkessam. « On ne s’improvise pasprofessionnel du sacrifice. Voilà pourquoi nous insistons auprès de lapopulation pour qu’elle fasse réaliser le sacrifice dans un endroitspécialement aménagé ». tsa-algerie.com

Tweet

Fais entrer ton adresse Email:


Delivered by FeedBurner

Share: