OMVS/SAED : NON PAIEMENT DES REDEVANCES A LA SOCIETE DE GESTION DE DIAMA: «Le barrage commence à prendre de l’âge et sa maintenance est fondamentale »!

Oumane DIA

De plus en plus, des voix s’élèvent pour alerter sur la nécessité de sauvegarder l’ouvrage du barrage hydro-électrique  de Diama. La dernière sortie en date est celle d’Ousmane DIA, Conseiller technique de la gestion en eau de la SAED. Selon lui, l’ouvrage prend de l’âge et sa maintenance est devenue fondamentale. Il est intervenu dans le cadre d’un entretien avec le REJAO/Sénégal (Réseau des Journalistes pour les Activités de l’Omvs).

Le barrage hydro-électrique de Diama fonctionne certes et remplit pour le moment correctement son rôle mais sur la durée, des questions se posent déjà sur sa capacité à tenir encore la route pour le moyen et long terme, de l’avis d’Ousmane DIA, Conseiller technique de la gestion eau et point focal Omvs de la SAED: « C’est grâce aux redevances-eau que la Société de Gestion du barrage de Diama (SOGED) devrait fonctionner. Il est fondamental que tous les usagers qui utilisent l’eau du Fleuve Sénégal payent cette redevance. A ce jour, ceux paient sont ceux qui passent par les structures officielles comme la CNCAS parce que dans leur expression de besoin, on intègre immédiatement la redevance OMVS.  Les agro-industries n’ont pas en général de problème. Toutefois il ya des discussions avec les mauvais payeurs pour les amener à arrêter avec l’OMVS un circuit qui soit convenable pour tout le monde pour qu’ils puissent eux aussi s’acquitter de cette redevance qui est fondamentale pour la maintenance du barrage parce qu’il commence quand même à prendre de l’âge ».  Pour que le barrage de Diama soit géré de manière efficace et puisse jouer pleinement son rôle, il est impératif que la société qui l’exploite soit autonome afin de se libérer des aléas de l’assistance intergouvernementale. Une gestion planifiée dans les moyens et dans le temps pour dégager un plan de carrière à l’ouvrage : « En réalité le barrage de Diama est composé du barrage en tant que tel plus les endiguements des rives droite et gauche sur environ 80 kms de Diama à Rosso. Tout ce travail d’entretien devrait normalement se faire sur la base de rentrées financières sur exploitation. Les contributions des Etats membres devraient représenter une part négligeable ». En attendant, c’est le ballet diplomatique à la SOGED qui reçoit régulièrement des partenaires venus constater de visu le poids de l’âge sur la superstructure en vue de trouver les fonds nécessaires à sa maintenance.

                                                                         Ralph MATHIOLY

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