Cheikh Fall, membre du réseau des blogueurs du Sénégal: «Au-delà de Dakar, la communauté la plus active dans les régions se trouve à Saint-Louis»

En prélude à l’organisation du premier «NdadjeTweetup» décentralisé à Saint-Louis qui accueillera, du 20 au 22 Juin prochain, la communauté des bloggeurs du Sénégal, Cheikh Fall membre de ce réseau et l’un des trois initiateurs de la rencontre, lève ici, un coin du voile. Dans cet entretien exclusif accordé à ndarndar.com, il revient sur les objectifs visés à travers cette rencontre bimestriel et l’intérêt qu’il peut avoir pour le passionnés du web.

Vous organisez un «NdadjeTweetup» à Saint-Louis du 20 au 22 Juin. Peut-on savoir de quoi il s’agit et quels en sont les objectifs ?

C’est une rencontre bimensuelle organisée par le réseau des blogueurs du Sénégal, en particulier par trois personnes dont Demba Guèye, Basile Niane et moi, Cheikh Fall. L’organisation de cette rencontre vise tout simplement à regrouper les acteurs du web et qui en font un outil avec lequel, ils peuvent déployer un métier et en même temps, avoir une passion. L’idée est de regrouper tous ces acteurs durant deux après midi, discuter, échanger, partager des expériences ; créer un réseau dynamique, briser la glace  pour se connaître et se voir ;  sortir vraiment du virtuel et en profiter pour se remettre des cartes de visite et créer un réseau dynamique entre acteurs. On a constaté qu’il y a de nouveaux métiers qui sont entrain de naître, des Communautés de managers, des curateurs de l’info, des spécialistes de média en ligne, des surplayers, tous ces métiers ont besoin d’être expliqué et aussi encadré, et au-delà montrer à la communauté Sénégalaise et en même temps la communauté des politiques et aux gouvernants que les internautes sont aussi impliqués et intéressés par tout ce qui touche le développement  par l’engagement citoyens.  Et quand on parle d’engagement citoyen, on parle de l’impact au niveau social économique et politique. On se rend compte qu’il y a de nouveaux métiers s’appuyant sur de nouvelles passions qui tournent autour de l’activisme sur internet, donc expliquer tous ces concepts là, le journalisme citoyen, l’activisme fédérative, le blogueur engagé, parler de ces thématique. C’est en somme l’objectif de ces rencontres.

Depuis quand organisez-vous ces rencontres ?

Nous les organisons depuis Août 2013. La première édition, nous l’avons organisé dans un hôtel de Dakar, sur fond propre, puisqu’on s’est  cotisé à trois pour louer l’hôtel, offrir gratuitement un cocktail et tout ce qui tourne autour de la réception. La particularité du «Ndadje» est que la participation est gratuite et c’est ouvert à tout le monde. Il suffit juste de s’inscrire via un formulaire qu’on met en ligne une semaine avant. On a eu après d’autre éditions, on été accueilli par les ambassades des Pays Bas, de la Roumanie, on a aussi organisé un «Ndadje» à Osiwa, ensuite, nous sommes allés à Gorée. C’est dire qu’il nous faut maintenant, sortir de Dakar, aller vers la communauté des blogueurs et des acteurs du web dans les régions, monter en fait, que le net ne se limite pas à Dakar et que sur une plateforme interconnectée, il faut donner la parole, s’ouvrir aux autres. C’est la raison pour la quelle on s’ouvre vers les régions.

C’est la première fois que vous vous déplacez hors de Dakar ?

Au delà de Gorée que nous avons considéré être dans Dakar, c’est la première fois que nous allons dans les régions. On ira à Saint-Louis du 20 au 22 Juin. Ensuite, on ira Rufisque, puis, à  Mbour et on viendra clôturer cette série de «NdadjeTweetup» 2014 à Dakar.

Qu’est qui explique le choix de Saint-Louis pour démarrer cette décentralisation ?

Pour chacune de ces régions, il y a une explication. Saint-Louis c’est parce que nous avons constaté qu’au-delà de Dakar, la communauté la plus active dans les régions se trouve à Saint-Louis. On a vu des plates-formes comme Ndarinfos, Ndarndar.com  et puis tant d’autres. Nous voyons aussi l’activisme des Saint-Louisiens sur internet. On a vu aussi l’implication des certains acteurs qui sont à l’UGB, à l’ISM, à SUPDECO et même au Prytanée militaire. C’est la raison pour la quelle, on s’est dit qu’il faut aller à Saint-Louis,  ensuite Rufisque parce qu’il y a une grande communauté, avant d’aller à Mbour. Il faut souligner que ces «NdadjeTweetup» sont une série de six «Ndadje» accompagnés par Osiwa qui est notre partenaire pour l’organisation de ces séries de rencontres.

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